Le fils de Li Shuangjiang, un célèbre ténor chinois, a été condamné jeudi à une peine de dix ans d'emprisonnement pour viol, a-t-on appris du Tribunal populaire du district de Haidian de Beijing.
Le tribunal a également condamné quatre autres prévenus, dont trois sont mineurs, à des peines d'emprisonnement allant de trois à douze ans.
Les cinq jeunes hommes ont été interpellés le 21 février après qu'une jeune femme nommée Yang eut rapporté à la police qu'elle avait été emmenée dans un hôtel puis violée collectivement après avoir bu avec ces derniers dans un bar le 17 février dernier.
L'affaire s'est rapidement retrouvée sous le feu des projecteurs, car le fils de Li Shuangjiang, doyen du département de musique de l'Académie des arts de l'Armée populaire de Libération, comptait parmi les cinq suspects.
Li Shuangjiang, 74 ans, a construit sa réputation au cours des dernières décennies en chantant des chansons patriotiques populaires.
Le tribunal a établi que le jeune Li et quatre autres prévenus avaient emmené de force Mlle Yang dans une chambre d'hôtel avant de la battre et de la violer collectivement le 17 février au petit matin. Li et un autre prévenu du nom de Wei ont ensuite donné 2.000 yuans à Mlle Yang.
Mlle Yang a souffert de légères blessures, selon les autorités judiciaires.
Le tribunal a tenu respectivement le 22 juillet et le 20 août deux réunions préparatoires au procès, durant lesquelles les avocats des cinq accusés et de la victime ont fait part de leur désaccord sur le chef d'inculpation, les avocats de la défense faisant valoir qu'il s'agissait d'une affaire de prostitution.
La mère de Li, Meng Ge a réclamé que le procès soit public, mais sa demande a été rejetée par le tribunal.
L'affaire impliquant des prévenus mineurs, dont la vie privée est protégée par la loi, le procès devait se tenir à huis clos, selon le tribunal.
Les 28 et 29 août, les cinq prévenus se sont présentés devant le tribunal. A part Li, les quatre autres accusés ont plaidé coupable et trois d'entre eux ont présenté leurs excuses.
Le tribunal a statué que le comportement des accusés avait porté atteinte à l'ordre social et les peines ont été prononcées en fonction de la gravité de leurs crimes.
Les quatre mineurs ont pu bénéficier d'une atténuation de peine conformément à la loi.
Les accusés ont déclaré ne pas vouloir faire appel du jugement.