De nouveaux cas d'infection humaine au virus H7N9 ont continué à être signalés tous les jours à travers la Chine alors que l'hiver continue.
Vendredi, trois cas ont été confirmés dans le Guangdong et un cas dans le Hunan. Les patients du Guangdong sont âgés entre 48 à 62 ans, alors que celui du Hunan est une femme de 21 ans.
Cette dernière patiente a été en contact avec des volailles vivantes avant qu'elle ne présente des symptômes de la grippe et demande des médicaments. Elle est maintenant sous traitement dans la capitale provinciale, Changsha.
Selon la Commission nationale de la santé et de la planification familiale, en décembre, cinq cas d'infections humaines au H7N9 ont été signalés. Le nombre est passé à 110 entre le 1er janvier et le 28 janvier, a rapporté la Télévision Centrale de Chine.
Feng Zijian, Directeur adjoint du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a déclaré qu'il est possible que l'incidence des cas humains de la grippe aviaire se développe du fait que le temps se refroidit, sachant qu'il y a eu peu de nouveaux cas de juillet à octobre.
Cependant, il est difficile de prédire si le virus découvert il y a seulement moins d'un an sera moins actif pendant l'été de cette année que d'autres souches de la grippe aviaire et de la grippe saisonnière l'ont été dans le passé, a-t-il ajouté.
La Région autonome Zhuang du Guangxi,dans le sud de la Chine, a rapporté le 29 janvier sa première infection humaine au H7N9, une femme de 56 ans.
Les 4 et 5 février, les autorités sanitaires de la région ont annoncé qu'une femme de 41 ans et son fils de 5 ans ont été infectés. La femme a affiché des symptômes de la grippe le 27 janvier à Zhongshan, dans la province voisine du Guangdong, et elle est maintenant sous traitement d'urgence dans le Guangxi, a déclaré le bureau de la santé de la région.
La Province du Guangdong a signalé de nouveaux cas d'infection humaine au virus tous les jours du 1er février au 7 février. Des cas ont émergé à Shenzhen, Huizhou, Zhongshan, Zhaoqing, Yangjiang, Foshan et Guangzhou. Jeudi, un total de 55 personnes avaient été infectées dans la province, donts 12 décès.
La Province du Jiangsu, dans l'Est de la Chine, a signalé trois nouveaux cas en février. Selon le département provincial de la santé, depuis le début de la nouvelle année, il y a eu 11 cas d'infection dans la province, dont un décès.
Dans le Nord de la Chine, la Commission de la santé et de la planification familiale de Beijing a signalé un cas jeudi, un ancien boucher et vendeur de volaille de 73 ans, qui est dans un « état extrêmement critique ».
Il s'agit du deuxième cas d'infection humaine au virus H7N9 à Beijing cette année. Le premier cas, un homme dont le diagnostic a été établi le 23 janvier, est mort le 30 janvier malgré un traitement d'urgence.
Cependant, He Jianfeng, expert en chef du Centre pour le contrôle et de prévention des maladies du Guangdong, a déclaré que l'augmentation du nombre des nouveaux cas ne signifie pas un changement dans la toxicité du virus.
« De ce qui ressort de notre suivi, le taux de mortalité causé par le virus et la façon dont il est transmis restent les mêmes que lors de la première vague d'infection de mars à mai 2013, quand les cas se sont concentrés dans la Chine de l'Est. La plupart des personnes infectées ou qui sont mortes du virus sont encore des personnes âgées de plus de 50 ans », a-t-il dit.
Des chercheurs de Shanghai, où les premières infections humaines au virus H7N9 ont été diagnostiquées, ont mis au point un vaccin génétique contre le virus qui a prouvé son efficacité sur des souris de laboratoire, et sont à présent en train de demander l'autorisation pour des essais cliniques, a rapporté vendredi le Shanghai Youth Daily.
« Aucun vaccin contre le H7N9 n'a officiellement passé de tests cliniques en Chine. Si ce virus passe les tests cliniques, nous serons en mesure d'utiliser la technologie pour lutter le virus immédiatement si jamais il venait à muter, comme il le fait effectivement lors de la transmission d'humain à humain », a-t-il dit.