La police malaisienne a déclaré mardi que l'un des deux passagers utilisant des passeports volés à bord d'un vol de Malaysian Airline disparu samedi dernier avait été identifié comme un ressortissant iranien tandis que les fouilles terrestres et maritimes multinationales depuis quatre jours n'ont toujours pas permis de retrouver la trace du Boeing 777.
"Nous pensons peu probable qu'il soit membre d'un groupe terroriste, et nous pensons qu'il tente de se rendre en Allemagne", a déclaré le chef de la police nationale malaisienne, Khalid Abu Bakar lors d'une conférence de presse.
Cet Iranien de 19 ans, identifié comme Pouria Nour Mohammad Mehrdad, est monté à bord de cet avion en utilisant un passeport autrichien volé.
Le chef de la police n'a pas exclu le terrorisme comme cause possible de la disparition de l'appareil. L'enquête se poursuit pour identifier l'autre passager qui utilisait un passeport volé.
Les autorités étudient quatre hypothèses principales, celles d'un détournement, d'un sabotage, de désordres psychologiques au sein des passagers ou de l'équipage, ou encore de problèmes personnels au sein des passagers et de l'équipage, a révélé ce responsable.
Dans son dernier communiqué, Malaysia Airlines a déclaré que quatre passagers munis de réservations valables sur le vol MH730 ne s'étaient pas présenté à l'embarquement, clarifiant les allégations selon lesquelles cinq passagers se seraient présentées à l'embarquement mais ne seraient pas monté à bord de l'avion.
Le vol MH370 de Malaysian Airline a disparu subitement des écrans radars samedi matin, sans avoir envoyé de signaux de détresse, alors qu'il transportait 227 passagers et 12 membre d' équipages entre Kuala Lumpur et Beijing.
Les experts ont suggéré une défaillance catastrophique soudaine ou une explosion, mais l'armée de l'air malaisienne a souligné que selon les signaux radars reçus, l'avion aurait changé de cap et fait demi-tour vers Kuala Lumpur avant de disparaître des radars au-dessus des eaux du sud du Vietnam.
Aucun élément solide n'a jusqu'à présent été retrouvé alors que des dizaines de navires et d'avions d'une dizaine de pays patrouillent les eaux autour de la dernière localisation connue de l'appareil.
Le fait qu'aucun débris n'ait été retrouvé jusqu'à présent semble indiquer que l'appareil se serait désagrégé en plein vol aux environs de 12 000 m d'altitude, ce qui pourrait suffire à disperser les débris sur une très large étendue, selon les sources.
En collaboration avec les autres pays impliqués, le Vietnam a déclaré mardi qu'il élargirait encore le périmètre des fouilles jusqu'à la frontière avec le Laos et le Cambodge.
Malgré les chances qui s'amenuisent, le Vietnam n'abandonnera pas jusqu'à ce que l'appareil sopit localisé, a déclaré Pham Quy Tieu, coordinateur en chef de la mission de fouille et de sauvetage de ce pays.
La recherche a été élargie au-delà de la trajectoire de vol de l'avion, et l'accent a été mis sur l'ouest de la péninsule de la Malaisie au détroit de Malacca, a déclaré Malaysia Airlines.
La Chine a mobilisé dix satellites pour aider à la recherche de l'avion qui transportait 227 passagers, dont 154 chinois, ainsi que 12 membres d'équipage.
Le navire de guerre chinois Jinggangshan a été envoyé à la zone de la mer de cible, en rejoingnant le navire Mianyang qui y est arrivé lundi. Deux autres navires de guerre y sont attendus. Un navire de dépôt va partir dans le golfe de Thaïlande pour reconstituer les navires de recherche.
Par ailleurs, un groupe de travail chinois de 13 membres, composé de fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Sécurité publique, du ministère des Transports et de l'Administration de l'aviation civile de Chine ont atteint Kuala Lumpur pour gérer la suite de l'incident.