La demande mondiale de drogues n'a globalement pas changé de façon substantielle, a indiqué Iouri Fedotov, le directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), lors d'une conférence à Vienne jeudi.
Durant cette conférence, 1.500 représentants des pays membres de l'ONUDC ont discuté de la politique mondiale en matière de drogue au siège de l'ONU à Vienne.
Cette conférence visait également à faire le point sur la mise en oeuvre de la Déclaration politique et du Plan d'action décidés en 2009 sur la coopération internationale en vue d'une stratégie intégrée et équilibrée de lutte contre le problème mondial de la drogue.
M. Fedotov a souligné qu'"il n'y avait pas de réponse simple" à la question de savoir si la communauté internationale avait réussi ou échoué dans la mise en oeuvre de ce texte. Bien que des progrès aient été réalisés, a-t-il dit, la quantité globale de la demande de drogues n'a pas changé de façon substantielle, et les baisses des approvisionnements ou de la demande dans certaines parties du monde ont en partie été compensées par des hausses dans d'autres régions.
Dans un discours donné à l'ouverture de la conférence, le reine Silvia de Suède a déclaré que "la politique en matière de drogue devrait être basée sur la tolérance zéro et axée sur la prévention, le traitement et la surveillance, tout en visant à réduire à la fois l'approvisionnement de la demande de drogues illicites", ce qui implique de s'opposer aux vues favorables à la dépénalisation de la marijuana qui sont récemment apparues dans certains pays.