Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) pour la Sécurité de l'Aviation civile de la France a estimé lundi qu'une phase sous-marine pour tenter de localiser l'avion du vol MH 370 ne pourra être lancée que si les actions en cours permettent de définir une zone de recherches "plus restreinte" que les zones de recherche actuelles.
Dans un communiqué publié lundi, l'autorité responsable des enquêtes de sécurité dans l'aviation civile a indiqué qu"'il convient de noter que les informations disponibles aujourd'hui conduisent à effectuer des recherches en surface afin d'identifier des débris repérés dans le sud de l'Océan indien dans des zones extrêmement vastes qui ne permettent pas, à ce stade, d'envisager des recherches sous-marines".
Les trois membres du BEA, qui sont partis le 16 mars pour la Malaisie, sont revenus de Kuala Lumpur ce week-end, indique le communiqué.
Au cours de leur semaine de travail aux côtés de leurs homologues américain et anglais, les trois enquêteurs français ont fait part aux autorités malaisiennes de leur expérience dans l'organisation de recherches sous-marines acquise notamment lors des recherches de l'épave de l'avion du vol AF447 Rio Paris entre 2009 et 2011. Ils ont ainsi pu conseiller leurs interlocuteurs sur les moyens à mobiliser si des phases de recherches sous-marines devaient être lancées pour retrouver le Boeing 777.
Le BEA reste en contact avec les autorités malaisiennes, rappelant que toute communication sur les avancées de l'enquête relève "exclusivement" des autorités malaisiennes.
Par ailleurs, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, a indiqué lundi dans une déclaration, que les recherches sur le Boeing 777 de Malaysia Airlines "doivent encore se poursuivre" afin que "toute la lumière soit faite" sur les circonstances de ce drame.
De nouvelles analyses des données satellitaires suggerent que le vol MH370 de Malaysia Airlines "s'est terminé" dans le sud de l'océan Indien, a déclaré lundi le Premier ministre malaisien Najib Razak.
Selon M. Razak, la British Air Accidents Investigation Branch (AAIB), organisme britannique chargé des enquêtes sur les accidents aériens, l'a informé que Inmarsat, la société britannique qui a fourni les données de satellite indiquant que les couloirs nord et sud, faisait d'autres calculs sur les données.