Selon le journal « The Guardian », l'artiste pékinois Liang Kegang a rapporté une bouteille d'air du sud de la France. Il l'a mise en vente fin mars, ce qui a suscité l'intérêt d'artistes et collectionneurs chinois. Finalement, cette bouteille d'air a été vendue 5 250 yuans (plus de 600 euros).
Lors d'une interview accordée à la presse, Liang a dit : « l'air est en fait gratuit. Même les mendiants peuvent le respirer. C'est une façon d'exprimer mon mécontentement sur la pollution de l'air en Chine. »
C'est l'artiste du Sichuan Li Yongzheng qui a obtenu cette bouteille d'air en proposant le prix le plus élevé. Lors d'une interview, Li a révélé : « J'ai toujours bien aimé les œuvres de Kegang. Ce produit a été fait à temps. L'année passée, la pollution de l'air est devenue un problème grave dans la plupart des villes chinoises. C'est sans doute un produit qui reflète la situation actuelle. »
Liang Kegang n'est pas le seul à avoir gagné de l'argent grâce à de l'air. Certaines entreprises et zones ayant une bonne qualité de l'air ont trouvé là une opportunité commerciale.
Lors des deux sessions de cette année, pendant une rencontre avec la délégation du Guizhou, le président chinois a proposé en plaisantant : « Les sites touristiques du sud-ouest du pays peuvent dès maintenant vendre des bouteilles d'air. » Plus tard, le bureau du tourisme du Guizhou a annoncé un plan de production de bouteilles d'air en tant que produits touristiques.
Dans la province du Henan, le site touristique du mont Laojun à Luoyang a proposé 20 sacs d'air frais aux habitants de Zhengzhou, qui se sont arrachés immédiatement. Certains habitants ont déclaré souhaiter visiter le site touristique pour respirer l'air frais.
Le célèbre entrepreneur et philanthrope Chen Guangbiao a également mis en vente de l'air frais sur internet, au prix de 3 dollars la bouteille.