La police italienne a arrêté 18 personnes vendredi à Florence, dont deux agents travaillant au gouvernement et au Parlement, dans le cadre d'une enquête sur l'infiltration mafieuse dans la zone, ont indiqué des médias locaux.
Les deux agents, travaillant pour le bureau du Premier ministre italien et de la chambre basse du Parlement, étaient soupçonnés de fournir des informations protégées sur des enquêtes criminelles à des hommes politiques, des hommes d'affaires ainsi qu'à des membres présumés de la mafia.
Selon certaines sources médiatiques, les deux policiers pourraient également avoir tissé des liens avec l'ancien ministre de l'Intérieur et de l'Industrie Claudia Scajola, qui a été arrêté la semaine dernière, accusé d'avoir aidé un évadé reconnu coupable de liens avec la mafia.
Il a été découvert que M. Scajola s'était rapproché d'Amedeo Matacena, un ancien député qui avait été reconnu coupable de liens mafieux, et de sa femme, afin d'aider le fugitif à s'échapper au Liban.
L'Italie a été frappée par une série d'importants scandales de corruption impliquant de hauts responsables et politiciens au cours des dernières semaines.
Suite à l'arrestation de M. Scajola, l'ancien sénateur et proche allié du trois fois Premier ministre Silvio Berlusconi, Marcello Dell'Utri, a été reconnu coupable d'association avec la mafia.
Un député du Parti démocratique au pouvoir, Francantonio Genovese, a également été arrêté jeudi pour détournement de fonds, quelques jours après que les procureurs de Milan ont découvert un réseau de manipulation d'offres en rapport avec l'Exposition universelle devant se tenir l'année prochaine.