Le ministère chinois des Affaires civiles s'est engagé à élaborer des règlements sur la gestion et l'opération des "tours d'abandon" pour les bébés dont se débarrassent certaines familles. Ces tours d'abandon controversées se trouvent actuellement dans une phase d'essai en Chine.
Les tours d'abandon permettent à un parent d'abandonner un bébé de manière sûre et sous couvert d'anonymat. Elles sont constituées d'une couveuse liée à une alarme à retardement, d'une climatisation et d'un couffin. Une personne peut placer un bébé dans la tour par l'intermédiaire d'une trappe extérieure, puis appuyer sur le bouton d'alarme avant de partir. Les employés des services sociaux peuvent ensuite récupérer le bébé dans un délai de cinq à dix minutes.
D'après le ministère, les 32 tours d'abandon existant en Chine avaient déjà reçu au 18 juin 1.400 bébés abandonnés.
La première tour d'abandon en Chine a été mise en place en juin 2011 à Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei (nord).
Certains estiment que les tours d'abandon encouragent les gens à abandonner leur enfant. D'autres personnes croient cependant que cela témoigne des progrès sociaux accomplis dans la protection des bébés et que cela permettait de sauver la vie à nombre d'entre eux.
Le ministère a indiqué que les bébés retrouvés dans les tours d'abandon étaient souvent malades à des degrés variés et que beaucoup d'entre eux étaient sévèrement handicapés.
Zhan Chengfu, un haut responsable du ministère, a noté que ces tours contribuaient à l'amélioration du bien-être des bébés abandonnés. Toutefois, par rapport à d'autres pays ayant le même système, une proportion relativement grande de bébés ramassés en Chine a clairement des parents en vie et est plus âgée que la norme.
M. Zhan a en outre noté que l'enfant le plus âgé jamais retrouvé dans une d'abandon en Chine avait douze ans.
Le ministère coopère avec le Centre chinois pour le bien-être et l'adoption des enfants afin de collecter les expériences en matière de gestion de ces tours d'abandon et de rédiger des règlements avant que le système ne soit mis en oeuvre à l'échelle nationale, a expliqué M. Zhan.
"Pour les enfants, la famille demeure le "cocon" le plus sûr et les tours d'abandon ne servent que de dernier recours. Les deux ne pourront jamais échanger leur place", a ajouté M. Zhan.