Les procureurs de Shanghai ont mis en examen un couple étranger qui obtenait illégalement des renseignements confidentiels sur des citoyens chinois.
Peter William Humphrey, 58 ans, un ressortissant britannique, et son épouse américaine Yu Ying Zeng, âgée de 61 ans, avaient été arrêtés en août dernier. Le couple a été embauché par Mark Reilly du groupe pharmaceutique anglais Glaxo Smith Kline (GSK) en 2013.
Il s'agit de la première affaire de mise en examen d'étrangers pour enquête illégale.
Les procureurs ont découvert que le couple a obtenu illégalement de nombreux renseignements personnels sur des sociétés chinoises et particuliers, à la recherche de profits à travers une société appelée ChinaWhys Co Ltd, enregistrée à Shanghai en 2004.
Les renseignements personnels échangés contenaient notamment des détails d'enregistrement des ménages, des informations sur les membres de la famille, sur l'immobilier, les véhicules et appels téléphoniques.
Ils se sont a également procurés des informations par divers moyens tels que la photographie secrète, l'infiltration et les filatures.
Le couple a compilé des «rapports» et les a vendus à des prix élevés, dont la plupart des clients représentent des sociétés multinationales basées en Chine, y compris GSK Chine.
Peter William Humphrey a déclaré aux journalistes avoir été contacté en avril 2013, par Mark Reilly, alors directeur générale de GSK Chine et Zhao Hongyan, son directeur du département juridique et a reçu un premier versement de 100 000 yuans (16 143 $). Reilly lui a demandé de trouver l'informateur qui a révélé la corruption des scandales de GSK Chine aux autorités chinoises et aux dirigeants de GSK.
Le Britannique a expliqué avoir eu tous les éléments en main, seulement après avoir terminé une enquête de deux mois sur l'informateur. Avant cela, Reilly lui a dit que «l'informateur faisait une accusation sans fondement».
Humphrey a indiqué qu'après l'enquête, se basant sur sa longue expérience, il a trouvé la demande de corruption bien justifiée. L'homme s'est senti «trahi et utilisé». Il a également reconnu avoir utilisé des moyens illégaux pour faire son enquête, y compris l'information et donner des pots de vin.
Xinhua a rapporté que les droits du couple en garde à vue avaient été respectés et qu'ils ont pu voir leurs avocats à plusieurs reprises. Les tribunaux locaux tiendront bientôt une première audience pour juger l'affaire.