Un médecin de premier plan qui a risqué sa propre vie pour traiter des dizaines de patients atteints de l'Ebola est décédé mardi de la même maladie, ont indiqué des responsables, tandis qu'une compagnie aérienne régionale majeure a annoncé qu'elle suspendait ses vols vers les villes les plus durement touchées par la maladie qui a tué plus de 670 personnes.
La mort du docteur Cheikh Humarr Khan, qui a été salué comme un héros national pour son action contre la maladie en Sierra Leone, a été confirmée par des fonctionnaires du ministère de la santé de ce pays. Il avait été hospitalisé en quarantaine.
Les membres du personnel de santé sont particulièrement vulnérables au virus Ebola, qui se propage par les fluides corporels comme la salive, la sueur, le sang et l'urine. Deux travailleurs de la santé américains sont actuellement hospitalisés à cause du même virus au Libéria voisin.
L'épidémie d'Ebola actuelle est la plus grande dans l'histoire avec des décès imputés à la maladie non seulement en Sierra Leone et au Libéria, mais aussi en Guinée et au Nigeria. La maladie n'a pas de vaccin ni de traitement spécifique, avec un taux de mortalité élevé.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé cependant, le risque que des voyageurs contractent le virus Ebola est considéré comme faible, car cela nécessite un contact direct avec des liquides ou des sécrétions corporelles telles que l'urine, le sang, la sueur ou la salive. Le virus Ebola ne se transmet pas comme la grippe par contact ou la respiration occasionnelle d'un même air.
Les patients ne sont contagieux qu'une fois la maladie a progressé au point qu'ils en présentent des symptômes, selon l'OMS, le problème étant que les premiers symptômes d'Ebola -fièvre, douleurs, maux de gorge- ressemblent à ceux de nombreuses autres maladies comme le paludisme et la fièvre typhoïde.