Suite aux violentes intempéries qui ont frappé lundi plusieurs départements du sud de la France, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré mardi qu'une soixantaine de communes allaient être placées en état de catastrophe naturelle.
"Nous déclencherons (...) pour une soixantaine de communes le dispositif de catastrophe naturelle à l'occasion du conseil des ministres de mercredi prochain", a déclaré mardi matin M. Cazeneuve sur RTL.
Ce dispositif permet de débloquer des fonds exceptionnels pour indemniser les personnes victimes de catastrophes naturelles.
Si quatre départements du sud de la France demeuraient en vigilance orange mardi matin (Aude, Gard, Hérault et Pyrénées-Orientales), le département de l'Hérault est celui où les intempéries ont été les plus fortes lundi.
En seulement trois heures, le chef-lieu de l'Hérault, Montpelier, a "enregistré une pluviométrie équivalente à cinq mois de précipitations", rapporte le journal Le Monde.
La ville de Montpellier s'est retrouvée lundi sous les eaux après que le cours d'eau qui traverse la ville, le Lez, est sorti de son lit, inondant les routes, les caves, les maisons et les rues.
"Plus de 4.000 personnes bloquées par les inondations qui ont suivi les fortes pluies ont été prises en charge dans la nuit de lundi à mardi sur l'ensemble du département", indiquait mardi matin la chaîne d'information LCI sur son site Internet.
"Nous sommes donc dans une vigilance totale et j'irai cet après-midi à la rencontre des élus et également à la rencontre des pompiers qui se sont mobilisés fortement toute la nuit et qui continuent à se mobiliser pour porter secours aux personnes", a fait savoir M. Cazeneuve.
"J'ai demandé à ce qu' il y ait des militaires de la sécurité civile qui viennent renforcer les effectifs dans le département de l'Hérault de manière à ce que nous soyons efficaces pour protéger les personnes", a-t-il ajouté, précisant que les "1.500 personnes qui sont mobilisées pour la sécurité des habitants ont fait près de 1.200 interventions depuis le début de ces intempéries".
Interrogé lundi soir sur France 2, le maire de Montpellier, Philippe Saurel, a déclaré qu' il n'y a "aucune victime humaine", déplorant néanmoins "des dégâts matériels conséquents".