Selon une enquête en ligne conduite par le centre d'enquêtes sociales du China Youth Daily le 4 novembre 2014, il y a un fort soutien à la peine de mort au sein de la population chinoise dans les affaires de corruption.
Ce sondage a en effet montré que 73,2% des 2 105 répondants pensent que la peine de mort devrait continuer à être appliquée en cas de corruption.
Un projet d'amendement au droit pénal, qui a été soumis le 27 octobre au Comité permanent du Congrès National Populaire pour une première lecture, modifie quelques articles relatifs à la lutte contre la corruption, dont le détournement de fonds et les pots de vin.
Le projet envisage de supprimer la peine de mort pour neuf crimes, après qu'un précédent texte ait déjà aboli la sanction suprême pour 13 crimes.
Pour Che Hao, professeur agrégé à l'école de droit de l'Université de Pékin, il est naturel que la Chine supprime la peine de mort après que le pays ait adhéré à des organismes internationaux concernés.
Les crimes qui ne sont plus sanctionnés par la peine de mort sont principalement économiques et non-violents dans leur nature. « Mais l'abolition de la peine capitale n'est pas seulement un problème légal mais également politique, », a ajouté M. Che.
Cependant, a-t-il précisé, compte tenu de la campagne actuelle contre la corruption et des fortes attentes de la population, il serait prudent de conserver la peine de mort dans les affaires de corruption.