Moins de 24 heures après l'attentat contre Charlie Hebdo, les forces de l’ordre ont une nouvelle fois été touchées en France : une policière municipale stagiaire, âgée d'une vingtaine d'années, célibataire et sans enfant, a été tuée dans la fusillade qui a éclaté jeudi matin à Montrouge (Hauts-de-Seine), dans laquelle un agent de voirie a également été grièvement blessé.
D’après le ministre français de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a quitté en urgence la réunion de crise organisée autour de François Hollande sur l'attentat contre Charlie Hebdo et s'est rendu sur les lieux peu après les faits, l'auteur présumé, porteur d'un gilet pare-balles, d'une arme de poing et d'un fusil mitrailleur, est toujours en fuite. Un homme de 52 ans avait été interpellé peu de temps après la fusillade, mais manifestement ce n'était pas le bon. L'homme recherché s'est enfui à bord d'une Renault Clio qui a été retrouvée à Arcueil, dans le Val-de-Marne, au Sud de Paris. Le quartier où se trouvait la voiture a été bouclé pendant un moment au niveau de la station de RER Laplace, avant que le périmètre de sécurité soit levé un peu avant midi.
Dans le même temps, les fouilles menées par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) vers 11h00 dans une chambre d'hôtel située près des lieux de la fusillade n’a, selon une source policière donné aucun résultat. « On a perdu la trace de l'agresseur présumé dans le quartier de La Défense », a ajouté la même source, qui a également précisé qu’à ce stade, il n’y a « pas de lien établi avec l'attentat de Charlie Hebdo », dans lequel douze personnes ont été tuées hier.
La fusillade a eu lieu quelques instants après un accident de la circulation entre deux véhicules, à 7h50. La police municipale et la voirie ont été appelées sur les lieux, et c’est peu après 8h00 que des coups de feu ont éclaté. Selon les premiers éléments de l'enquête, la policière municipale a été touchée au niveau de la gorge et l'agent de la voirie a été également grièvement blessé. De son côté, le Ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a appelé à la « maîtrise » et au « sang-froid », pour faciliter « le dénouement des enquêtes en cours dans les meilleurs conditions ».