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Une hongkongaise reconnue coupable de mauvais traitements sur sa bonne indonésienne

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

11.02.2015 08h27

Erwiana Sulistyaningsih (au centre) avec ses soutiens devant le tribunal, le 10 février.

Une hongkongaise âgée de 44 ans et mère de deux enfants a été reconnue coupable mardi de mauvais traitements sur sa bonne indonésienne, Erwiana Sulistyaningsih, qu'elle a battue, refusé de payer et même affamée. L'affaire, jugé par un tribunal de Hong Kong, a attiré l'attention mondiale sur le sort des femmes de pays comme l'Indonésie et les Philippines, qui partent de chez elles pour travailler comme domestiques dans d'autres pays, mais sont souvent vulnérables face aux abus d'employeurs sans scrupules.

La juge Amanda Woodcock décrit Mme Erwiana comme une « prisonnière » de sa patronne, Law Wan-tung, qui l'a chassée de chez elle après huit mois, amaigrie, marquée et à peine capable de marcher, après l'avoir menacé de tuer sa famille si jamais elle a signalait ces abus.

Agée de 24 ans, Erwiana Sulistyaningsih a été mentionnée dans le classement Time100 en 2014 pour sa décision de prendre la parole. Le tribunal a appris que lors de son droit du travail l'a frappée si fort que ses dents en ont été cassées, lui a martyrisé la bouche avec un tuyau d'aspirateur et lui a refusé de la nourriture jusqu'à ce qu'elle n'ait plus d'autre choix que de frapper à la porte d'un voisin à 2h30 pour lui demander de l'aide. Et elle n'a également jamais reçu le moindre salaire de la part de sa patronne.

« Pour les employeurs de Hong Kong, j'espère qu'ils vont commencer à traiter les travailleurs domestiques migrants comme des employés et des êtres humains et arrêter de nous traiter comme des esclaves », a-t-elle dit dans une déclaration écrite après le verdict. « Parce que, en tant qu'êtres humains, nous avons tous l'égalité des droits ». Selon le surintendant-détective David Cameron, de la police de Hong Kong, si la peine la plus élevée possible est prononcée, Law Wan-tung pourrait être condamnée jusqu'à sept ans de prison.

« Le message est que si vous vivez dans une société qui autorise les travailleurs domestiques, ils sont encore protégés par la loi et que même s'il y a des différences culturelles, ils seront toujours traités de manière égale », a-t-il ajouté. La peine sera fixée le 27 février prochain.

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