Une Américaine innocentée après avoir passé 23 ans dans le couloir de la mort

26.03.2015 08h56

Pendant plus de 20 ans, Debra Milke a toujours affirmé qu'elle n'avait eu aucun rôle dans l'assassinat de son fils de 4 ans, tué par deux hommes qui avaient emmené le jeune garçon dans le désert près de Phoenix avant de lui tirer une balle dans la tête. Les deux hommes, James Styers et Roger Scott ont été reconnus coupables et restent dans le couloir de la mort en Arizona. Ils ont tous deux refusé de témoigner contre Debra Milke.

Un juge de l'Arizona vient d'innocenter celle-ci officiellement, clôturant l'affaire qui avait conduit à la condamnation à mort de Debra Milke et son séjour dans le couloir de la mort pendant 23 ans. Elle avait été condamnée en partie à cause du témoignage d'un policier aujourd'hui discrédité qui avait affirmé qu'elle avait avoué. « J'ai toujours cru que ce jour viendrait », a déclaré l'ancienne condamnée dans un communiqué. « Je ne pensais seulement pas que cela prendrait 25 années, 3 mois et 14 jours pour mettre fin à un déni de justice aussi flagrant ».

Debra Milke, aujourd'hui âgée de 51 ans, avait été libérée en 2013, mais portait un bracelet électronique après qu'une cour d'appel ait annulé sa condamnation de 1990. La cour d'appel a jugé à l'époque que les procureurs au procès avaient omis de divulguer des faits d'inconduite du détective, Armando Saldate.

La juge Rosa Mroz a ordonné le retrait du bracelet électronique et les accusations portées contre elle ont été annulées après que le bureau du procureur ait perdu son dernier appel la semaine dernière. Les autorités avaient affirmé à l'époque que Debra Milke avait habillé son fils Christopher avec sa tenue préférée et lui avait dit qu'il allait voir le Père Noël dans un centre commercial en décembre 1989, mais qu'elle s'était arrangée ensuite pour que son colocataire, James Styers, et un ami, Roger Scott, le conduisent à la mort. Selon les procureurs, le mobile était de collecter l'argent de l'assurance maladie après qu'elle ait décidé qu'elle ne voulait plus de l'enfant, ou refusé de laisser Christopher aller vivre avec son père.

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