La première boîte noire, endommagée mais exploitable. |
Les chercheurs ont retrouvé mercredi la seconde boîte noire de l'avion qui s'est écrasé dans les Alpes, tuant 150 personnes. Le président français François Hollande a annoncé que l'enregistreur des données de vol avait malheureusement perdu sa carte mémoire, qui a probablement été éjectée dans le crash. La première boîte noire, récupérée très endommagée, devrait en revanche pouvoir parler et livrer le contenu des conversations.
Les enquêteurs ont besoin des deux boîtes noires pour résoudre le plus grand mystère de cet accident, à savoir ce qui a causé la descente de l'avion sur une période de 8 minutes sans aucune indication donnée par les pilotes sur d'éventuelles difficultés de l'appareil. Le pilote expérimenté avait amené l'avion à plus de 11 000 mètres, mais seulement pendant une minute, avant que, soudainement et inexplicablement, l'avion descende à grande vitesse, apparemment toujours sous contrôle et sans le moindre appel de détresse unique ou demande d'autorisation.
L'annonce faite par François Hollande suit les déclarations du PDG de Germanwings Thomas Winkelmann, qui a informé les journalistes à Cologne sur les nationalités des passagers. Il a précisé que l'avion comptait 72 Allemands et 35 Espagnols et 2 Américains, ajoutant que la compagnie aérienne essayait toujours de joindre les parents de 27 autres victimes. Les 16 autres passagers étaient originaires de huit autres pays, dont l'Australie et Israël.
Les familles des victimes sont attendues à Seyne-les-Alpes, la ville la plus proche du lieu de l'accident. Selon le maire de la ville. Francis Hermitte, les familles locales ont offert d'accueillir les proches des victimes en raison d'une pénurie de chambres à louer. Marion Cotterill, responsable de la protection civile locale, a dit que la priorité est d'accueillir les familles avec humanité. « Nous offrons une boisson chaude, un sourire, un regard chaleureux, ou un soutien psychologique si on nous le demande ».