Crash de l'A320 : Andreas Lubitz souffrait d'une forte déficience visuelle

( Source: Xinhua )

29.03.2015 11h02

Selon des informations du dossier judiciaire allemand, transmises aux enquêteurs français, le copilote allemand de l'A320 de Germanwings, Andreas Lubitz, souffrait d'une "déficience visuelle très forte", susceptible de "s'aggraver", a rapporté samedi le quotidien français Le Figaro sur son site internet.

"Quelle était la cause de la dépression d'Andreas Lubitz, le copilote allemand de l'Airbus A320 de Germanwings qui s'est crashé dans les Alpes, fortement soupçonné d'avoir fait plonger volontairement l'avion ? Selon des informations du dossier judiciaire allemand, transmises aux enquêteurs français, Andreas Lubitz souffrait d'une déficience visuelle très forte, susceptible de s'aggraver. Une dégradation de la vue qui risquait fort d'obérer son avenir professionnel", a écrit Le Figaro.

De source française de haut rang, sa vue était déjà en baisse d'environ 30%. Les enquêteurs n'excluent pas que cette déficience soit l'une des causes de la dépression dans laquelle il était depuis plusieurs années. Lubitz, qui ambitionnait de passer de la Germanwings à la Lufthansa, la compagnie mère de la low-cost, n'aurait jamais pu réaliser ce transfert avec un tel handicap, toujours selon Le Figaro.

Alors selon le New York Times, citant des sources proches de l'enquête, Andreas Lubitz était à la recherche d'un traitement pour des problèmes de vue, ce qui aurait pu mettre en péril sa carrière. "On ne sait pas à quel point ses problèmes oculaires étaient graves ou dans quelle mesure ils auraient pu influencer son état psychologique", précise le quotidien américain.

Andreas Lubitz avait indiqué qu'il ferait un jour "quelque chose qui allait changer tout le système" et que "tout le monde connaîtrait [son] nom", a déclaré son ex-petite amie au quotidien allemand Bild, en kiosque samedi 28 mars.

"La personnalité" du copilote allemand de l'Airbus A320 de Germanwings est "une piste sérieuse" mais ne composait pas la seule hypothèse, a déclaré samedi Jean-Pierre Michel, le chef des enquêteurs français aux journalistes de la télévision française BFMTV.