Epées et hallebardes en main, des chevaliers revêtus de lourdes armures se sont battus dans des scènes qui pourraient facilement être prises pour une reconstitution ou le tournage d'un film. Mais au pied de ce vaste château de briques situé dans le nord de la Pologne, les combats sont réels. Hommes (et femmes !) issus de 25 pays se sont rassemblés par centaines au château de Malbork le week-end dernier pour les Championnats du monde de combats médiévaux au rythme rapide, qui rappellent les batailles de l'Europe médiévale.
Evidemment moins sanglantes que les tournois du Moyen-Age, les batailles ont été arbitrées, notées comme des combats de boxe, et leur objectif était de plaquer un adversaire au sol. Outre les combats singuliers, il y a eu des tournois plus importants avec des groupes de trois, cinq voire pas moins de 16 personnes de chaque côté. Les combattants ont utilisé des épées, des boucliers et les armes d'hast pour essayer de plaquer leurs opposants au sol, acclamés par les spectateurs.
« J'aime les sports physiques », a expliqué Andrey, un officier du Corps des Marines des États-Unis. « J'aime les tactiques, j'aime la stratégie, et j'aime conduire des hommes et des femmes à la bataille ». Néanmoins, malgré l'excitation que procure ce genre de compétition, les préparations peuvent être une longue, difficile et coûteuse corvée. Les participants s'entrainent plusieurs fois par semaine, l'équipement doit suivre des règles d'authenticité strictes et sa sécurité est vérifiée.
L'événement de quatre jours qui a eu lieu à Malbork, le plus grand château de briques du monde, a vu les Polonais rafler la plupart des récompenses, six médailles d'or, deux d'argent et deux de bronze. L'année dernière, c'était l'équipe américaine qui avait dominé les championnats qui avaient eu lieu en Espagne. La Grande-Bretagne est arrivée deuxième, avec cinq médailles, suivie par l'Espagne, le Québec, les États-Unis et le Danemark.