Annegret Raunigk avec sa fille Leila. |
Pour beaucoup de gens, 13 enfants seraient plus que suffisants. Mais pas pour Annegret Raunigk. Cette grand-mère allemande âgée de 65 ans vient ainsi donner naissance à des quadruplés, faisant d'elle la femme la plus âgée à jamais l'avoir fait, mais suscitant aussi l'émoi, quand ce n'est pas la condamnation, d'une partie de la communauté médicale qui juge cet « exploit » dangereux, inutile, voire indécent.
Les nouveaux arrivants augmentent sa progéniture à un total de 17 enfants. Et n'oublions pas ses sept petits-enfants. Mère célibataire, elle a accouché la semaine dernière de trois garçons et une fille après une grossesse d'un peu moins de 26 semaines. Les nouveau-nés -dont les prénoms sont Neeta, Dries, Bence et Fjonn- sont nés par césarienne et sont maintenus dans des incubateurs pour prématurés.
Annegret Raunigk, enseignante à Berlin, avait déjà fait les manchettes il y a 10 ans quand, à l'âge de 55 ans, elle avait donné naissance à une fille, Leila. Et c'est apparemment le plaidoyer de Leila pour avoir un petit frère qui a encouragé sa mère à essayer de nouveau. « Je trouve que ma vie est formidable avec des enfants », avait-elle dit plus tôt cette année. « Vous devez constamment vous montrer à la hauteur de nouveaux défis. Et c'est probablement cela qui vous maintient aussi jeune ».
Pour tomber enceinte, elle a utilisé la fécondation in vitro (FIV) avec don d'ovocytes fécondés. L'opération a eu lieu en Ukraine, l'Allemagne interdisant cette pratique Un médecin a essayé de la persuader de supprimer un ou deux des fœtus, mais elle en a refusé l'idée. Annegret Raunigk, qui a eu son premier enfant à 21 ans, n'est cependant pas la femme la plus âgée à donner naissance : ce record est détenu par Rajo Devi Lohan, une Indienne qui est devenue à 70 ans la première mère la plus âgée connue au monde, après trois tentatives de FIV. Sa fille Naveen aura 7 ans cette année.