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Une indienne violée se rend à la police avec les organes génitaux de son agresseur

le Quotidien du Peuple en ligne | 16.02.2016 09h58

Jeudi dernier, à six heures du matin, les policiers du commissariat de Churhat, dans le Nord de l'Inde, ont reçu une plainte banale dans ce pays tristement connu pour ses violences envers les femmes, sauf que les conditions en ont été pour le moins atypiques. La victime, une mère de famille, s'est en effet présentée avec rien moins que le pénis tranché de son beau-frère qu'elle accusait de viol, le présentant comme une preuve et prétendant que c'était la seule option qui lui était restée pour l'empêcher de sévir à nouveau.

Avant que la police ait pu retrouver l'homme avec une aide médicale, il s'était déjà donné la mort. Venue au commissariat avec ses trois enfants, elle a déclaré que son mari travaillait ailleurs, et que de ce fait elle vivait avec son beau-frère, qui l'aurait violée pendant plusieurs jours, et racontant que la dernière fois que celui-ci a essayé de la violer, elle a fait semblant d'être consentante, puis s'est emparée d'une faucille et a tranché le sexe de son agresseur.

Le corps de son beau-frère a été retrouvé pendu à un arbre près de leur maison, et même si pour de nombreux Indiens elle devrait être considérée comme ayant agi en état de légitime défense et être libérée pour servir d'exemple et de dissuasion envers d'autres hommes coupables de ce genre de crime, elle a néanmoins été inculpée pour tentative de meurtre. « C'est un cas rare et sur lequel une enquête sérieuse avec un cahier des charges précis doit être menée », a souligné le chef de la police.

La police a pour l'heure indiqué que cette femme n'était pas atteinte de troubles psychologiques et n'éprouvait aucun regret. Si ses accusations envers son beau-frère n'ont pas encore été confirmées ou infirmées, il n'en reste pas moins que le viol reste un réel fléau en Inde. En 2014, 36 735 cas ont été recensés dans le pays, mais les experts estiment que ces chiffres ne reflètent qu'une infime partie de la réalité. De fait, en moyenne, un viol est signalé aux autorités indiennes toutes les vingt minutes.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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