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Une touche française dans la laque chinoise

le Quotidien du Peuple en ligne | 22.01.2016 16h38
Une touche française dans la laque chinoise
La designer et artiste française, Gwenaëlle Chassin de Kergommeaux, utilise des coquilles d'œufs, de la laque et du galuchat pour créer une série de peintures intitulée «Géographie chinoise». [Photo/China Daily]

Gwenaëlle Chassin de Kergommeaux, designer et artiste française, a voulu apporter sa contribution dans le monde de l'art en Chine, où elle vit depuis 2007.

En utilisant ses matériaux préférés – des coquilles d'œufs, de la laque et du galuchat – l'artiste de 42 ans, originaire de Paris, a réalisé une série de peintures de laque qu'elle a nommée «Géographie chinoise».

Son projet lancé il y a trois ans est devenu aujourd'hui pour elle une véritable passion.

Dans ses premières œuvres, elle fixé des coquilles d'œufs sur un fond de cobalt pour produire une cartographie de la Chine, celle-ci ressemblant à une pièce de porcelaine bleue et blanche.

Plus tard, elle y a dépeint des grues, un symbole de longévité et de sagesse dans la culture chinoise. La lune pleine est un thème récurrent dans son travail, le corps céleste jouant un rôle prépondérant dans l'esthétique chinoise, synonyme de nostalgie et de sensibilité.

Issue d'une famille d'orfèvres et verriers, la Française a eu un gros coup de cœur pour l'art de la laque – une tradition asiatique – en visitant une collection du Musée Guimet de Paris. Elle a ensuite repris la peinture avec des coquilles d'œufs.

La peinture à la laque chinoise, souvent fait à partir d'œufs, de coquillages et de mosaïques de feuilles d'or, remonte à des milliers d'années. Le pays est connu pour être le plus grand producteur et utilisateur de la laque naturelle.

Gwenaëlle Chassin de Kergommeaux, utilise des coquilles d'œufs, de la laque et du galuchat pour créer une série de peintures intitulée «Géographie chinoise»

Gwenaëlle Chassin de Kergommeaux a affiné son savoir-faire dans cet art, fascinée par la manière unique pour utiliser de la matière en Chine.

L'artiste expérimente actuellement la ramie, un long tissu fin, du sud de la nation, également appelé l'« herbe de la Chine».

Elle met des mosaïques de coquilles et des motifs de la lune sur la toile, ainsi que des motifs qu'on retrouve dans plusieurs cultures ethniques chinoises comme les Miao. Trouvés dans le sud-ouest de la Chine, les Miao sont connus pour ne pas posséder de langue écrite, mais leurs broderies avec des ornements naturels sont depuis longtemps une source d'inspiration pour les artistes.

Collaborant régulièrement avec la Beijing Design Week. Summerwood, une marque chinoise spécialisée dans les tissus faits à la main, Gwenaëlle s'apprête à y exposer sa collection basée sur la ramie en octobre 2016.

Depuis toutes ces années en Chine, elle vit et travaille dans un hutong avec son mari qui est architecte. Aujourd'hui, son atelier proche de Beiluoguxiangse situe dans une ruelle qui conserve toute la beauté typique du vieux Beijing.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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