Dernière mise à jour à 16h25 le 09/05
Près de 60% des mères qui travaillent en Chine ne veulent pas avoir un deuxième enfant, selon un rapport sur les femmes de carrière de la nation.
Le dimanche 8 mai marquait la première fête des mamans après l'assouplissement en janvier dernier de la politique de planification familiale de quatre décennies, permettant d'avoir un deuxième enfant.
Le document, publié avant la fête des mères par le site chinois de recrutement Zhaopin.com, a également constaté que des 29,39% de Chinoises qui n'ont pas donné naissance, 20,48% d'entre elles ne veulent pas d'enfant.
Zhaopin a interrogé 14,290 femmes de carrière sur leurs choix de vie et de travail.
Lorsqu'on leur a demandé pourquoi elles ne voulaient pas avoir un enfant, plus de 56% des sondées ont évoqué le coût de la vie. Puis une question de temps, d'énergie et de motivation. D'autres préoccupations incluant la carrière professionnelle, la douleur de l'accouchement et peu de foi dans le mariage.
Plus de 70% de ces Chinoises n'envisagent pas de quitter leur emploi pour devenir mères, alors que seulement 18,53% en prendront compte.
Pour Wang Yixin, consultant chez Zhaopin, a déclaré la plupart des femmes de carrière pensent qu'il est impossible de vivre en dépendant uniquement du salaire de leur conjoint.
«D'autres raisons impliquent leurs propres ambitions. Elles craignent qu'en arrêtant de travailler, elles s'éloigneront d'une société dynamique et perdont leurs perspectives de carrière», a noté Wang.
Peng Xi, 29 ans, travaillant dans le marketing pour une société pharmaceutique, a été mariée pendant deux ans et n'a pas encore décidé d'avoir un enfant.
«Ma mère voulait que j'ai un bébé avant de l'âge de 30 ans. Cependant, élever un enfant à Beijing est un énorme fardeau financier», a-t-elle confié.
Peng a également peur de perdre ses possibilités de promotion, une préoccupation partagée par de nombreuses femmes à travers le monde.
Feng Lijuan, spécialiste des ressources humaines de la plateforme en ligne 51job.com, a déclaré: "Prenant la situation économique en considération, il ne serait pas réaliste d'exiger des entreprises, en particulier des startups à croissance rapide, d'assurer l'égalité absolue au moment de choisir leur employés.
«Les Chinoises assument une plus grande responsabilité de la famille et cela ne concerne pas uniquement le congé de maternité. Une employée peut seulement se remettre au travail trois à cinq ans après avoir eu son premier enfant».
«Si un travail exige de fréquents voyages d'affaires, de faire des heures supplémentaires et une plus grande attention au travail au lieu de la famille, un candidat masculin serait plus approprié», a ajouté Feng. «Ce n'est pas question de choix entre les sexes, mais je dirais un choix de marché.»