Les papis des « arts martiaux » du Temple du Ciel de Beijing

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  1/4Papi Yu, le « roi de la contorsion », fait une démonstration de « yuanbaocha » sur les barres parallèles, le 17 juillet au parc du Temple du Ciel.

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  2/4Papi Liu soulève un compagnon pesant plusieurs dizaines de kilos la tête à l'envers, au parc du Temple du Ciel.

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  3/4Un grand-père fait un exercice de remise en forme sur la barre horizontale, au parc du Temple du Ciel.

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  4/4Un grand-père fait un exercice d'abdominaux sur un équipement de fitness, au parc du Temple du Ciel.

Les papis des « arts martiaux » du Temple du Ciel de Beijing

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Cet endroit ne ressemble pas à un de ceux où on fait ses exercices matinaux, mais plutôt à un jardin des « arts martiaux », où les papis qu'on y croise ont tous des compétences uniques : grand écart, montée, suspension tête en bas, grande boucle. Selon les mots mêmes de Papi Liu, « j'y suis accro, plus je pratique plus je deviens costaud ». Papi Liu a 70 ans cette année, mais même l' « échelle céleste » ne lui fait pas peur.

Ces hommes à des compétences uniques ont été surnommés les « Papis du Temple du Ciel ». Non seulement ces grands-pères font s'arrêter les gens qui les regardent émerveillés, mais ils n'ont pas manqué non plus d'attirer l'attention de la presse étrangère, qui a écrit « Voici pourquoi les grands-pères et grands-mères chinois sont plus robustes que vous ».

L'un d'entre eux s'appelle Yu Songwang, plus connu sous le sobriquet de « roi de la contorsion » qui depuis pas moins de cinq ans s'accroche à des anneaux pour pratiquer la contorsion. Aujourd'hui, depuis son repaire de la « zone des maîtres » il considère ce genre d'exercice comme vraiment mineur… « Ça ressemble à de la pédiatrie », dit-il.

Dès que ces vieux messieurs s'aperçoivent, un cri poussé à haute voix résonne, suivi d'un appel de la main qui se passe d'explications, et tout est dit. Les saluts ne vont guère plus loin, et on commence tout de suite à montrer ses « compétences uniques ». Après quelques simples tours de grande barre horizontale, un atterrissage tranquille. On appelle le suivant : « Allez, vieux Liu, fais-nous deux tours aussi ». Aucune acclamation, aucun applaudissement, aux yeux des papis du Temple du Ciel, tout cela n'est que routine.

Comme le dit Papi Xu, qui vient là depuis dix ans, « Nous faisons ça tous les jours, nous nous connaissons les uns les autres, il n'y a là rien de magique ».

N'empêche. Ces grands-pères restent tout de même un des points d'attraction bien visibles du parc. Ainsi un touriste qui passait, qui lui aussi a été attiré, n'a pas cessé de brandir son téléphone en permanence pour prendre des photos, disant que le corps parfait de ces grands-pères n'allait pas manquer de leur rallier beaucoup de fans.

Plusieurs de ces papis, à la soixantaine bien sonnée, exposent leur peau bronzée et leurs muscles solides. Les numéros brillants se succèdent l'un après l'autre, éblouissants. Tu fais le grand écart sur les barres parallèles horizontales, je fais des tours sur la grande barre, à l'envers, ou alors il soulève une personne avec la tête à l'envers, ou encore un tour d'échelle céleste, ou encore une « petite hirondelle ».

Selon Yu Wangsong, chacun a ses propres préférences, chacun a ses propres compétences uniques. Lui qui fut agriculteur, est tombé amoureux il y a cinq ans de la contorsion. Ainsi, alors qu'avant quand il levait la jambe, elle tremblait et n'allait pas plus haut que le genou, il a fini par arriver à lever la jambe au-dessus de sa tête. Un an plus tard, il pouvait commencer à faire le grand écart, deux ans plus tard, le grand écart parfait, et après deux ans et demi, le « yuanbaocha », le grand écart avec les jambes relevées vers le haut. Aujourd'hui, il a également commencé à imiter les mouvements de déplacement des tigres, des ours et autres animaux.