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Les retransmissions en direct sur Internet dans le collimateur du Ministère de la sécurité publique

le Quotidien du Peuple en ligne | 29.07.2016 13h51
Les retransmissions en direct sur Internet dans le collimateur du Ministère de la sécurité publique
Des cyber-célébrités annoncent le lancement d'une nouvelle application de diffusion en direct, le 27 juillet 2016 à Beijing. [Photo / China Daily]

Le Ministère chinois de la sécurité publique va procéder à un nettoyage des émissions en direct sur Internet –appelées aussi live streaming- et réprimer les activités illégales qui leur sont associées.

Selon le ministère, l'opération, qui devrait être réalisée à l'échelle nationale à partir de la fin de juillet et se poursuivre jusqu'au mois d'octobre, amènera à la fermeture des comptes, canaux et plates-formes pour émissions en direct en ligne impliquant des activités illégales.

La campagne visera toute information ou matériel prônant la pornographie, la violence, le terrorisme et autres crimes, et les programmes d'organisation de spectacles pornographiques ou de jeu. Le ministère a également précisé que toute personne impliquée dans ces activités illégales sera passible de sanctions.

Avec la popularité croissante des émissions en direct en Chine, des problèmes sont apparus, notamment la diffusion de spectacles pornographiques et de jeux de hasard, a indiqué le ministère.

Un système de travail commun sera mis en place entre les unités de sécurité de l'Internet du ministère de la sécurité publique et les fournisseurs des plateformes de diffusion. Dans le même temps, les citoyens seront encouragés à signaler toute violation sur www.cyberpolice.cn, un site Internet mis en place par le ministère.

Selon le ministère, la Chine compte 150 grands sites en ligne fournissant des plateformes de diffusion en direct en ligne avec une audience totale de plus de 200 millions de spectateurs.

Inke, une application de diffusion en direct largement utilisée et qui a été téléchargé plus de 100 millions de fois depuis sa création il y a un an, a déclaré « Nous soutenons l'opération. La supervision plus stricte des autorités contribuera à stimuler la croissance saine des émissions en direct en ligne ». Inke possède une équipe de contrôle forte de 1 000 personnes, qui supervise les programmes 24 heures sur 24. « Elle rendra immédiatement compte des violations aux services de police et fournira une assistance dans la lutte contre les activités illégales, a indiqué la société dans un communiqué.

De son côté, le chien de garde des médias en Chine a également intensifié ses efforts pour assainir la culture sur Internet en interdisant les contenus indécent dans les vidéos mises en ligne. En avril, l'Administration d'Etat de la presse, de l'édition, de la radio, du film et de la télévision a ainsi ordonné à Papi Jiang, une blogueuse vidéo, de retirer ses vidéos de la toile à cause de son utilisation « de gros mots et d'un langage insultant » dans son spectacle, qui comptait plus de 10 millions d'adeptes et avait réussi à collecter 12 millions de Yuans (1,8 million de Dollars US) auprès d'investisseurs.

Shen Yi, professeur de gestion du cyberespace à l'Université Fudan, estime pour sa part qu'il devrait y avoir une bonne gestion du cyberespace et que des critères définissant les informations indécentes devraient être précisés et rendus publics, ajoutant qu'ils devraient être annoncés après avoir pleinement consulté le public qu'ils devraient être fondés sur l'opinion concertée de la société.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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