Des migrants auraient « pris le contrôle» d'une petite ville touristique d'Allemagne

Le maire de la populaire station balnéaire et de ski bavaroise de Garmisch-Partenkirchen a envoyé une lettre au gouvernement régional les priant de lutter contre les « énormes problèmes » posés par les taux de criminalité parmi les réfugiés, tandis que la police dit « les noirs ont pris le contrôle de la ville ». Selon le journal Merkur qui a vu le document, la lettre, mi-avertissement aux autorités régionales, mi-appel à l'aide, a été envoyée dimanche par le maire de Garmisch-Partenkirchen Sigrid Meierhofer à la vice-présidente du gouvernement de Haute-Bavière Maria Els.

« Il y a eu une situation qui s'est de plus en plus détériorée au fil des dernières semaines autour du centre d'enregistrement des réfugiés Abrams », a écrit Mme Meierhofer. Le maire a ensuite fait valoir que l'avenir de sa ville pourrait être en plein désarroi à cause des 250 migrants qui vivent actuellement dans le centre Abrams. 150 de ses habitants sont des Africains, et les jeunes hommes non accompagnés représentent 80% d'entre eux, tandis que dans les années précédentes, le site avait principalement accueilli des familles syriennes.

Garmisch-Partenkirchen se trouve à proximité de la plus haute montagne d'Allemagne, le Zugspitze. En raison de son climat doux en hiver, la ville est aussi un lieu de vacances populaire pour le ski, le snowboard et la randonnée, possédant quelques-uns des meilleurs domaines skiables du pays. Mme Meierhofer a clairement dit qu'elle était de plus en plus inquiète « de l'ordre et de la sécurité publique », alors que la plupart des résidents croient que les migrants de Garmisch sont responsables de la plupart des agressions sexuelles et de la petite délinquance dans la région.

Une interdiction d'entrée des migrants dans certains endroits comme le parc thermal de la ville a été imposée au cours des dernières semaines, mais « d'énormes problèmes » sont toujours là, a-t-elle continué en disant que « ce ne doit pas être ignoré ou toléré ».

En attendant, faisant écho aux paroles de la mairie, la police dit que les migrants se battent dans les rues et vandalisent les biens publics. Thomas Holzer, chef adjoint de la police, a déclaré à Merkur que les migrants ont presque « pris le contrôle » de la ville, ajoutant que les agents ont dû répondre à plus d'incidents au cours des six dernières semaines dans et autour du centre Abrams que dans les douze derniers mois au total.

L’Allemagne a connu un afflux massif de réfugiés l'année dernière, avec environ 900 000 personnes venant. Selon Frank-Jurgen Weise, directeur de l'agence de migration allemande BAMF, jusqu'à 300 000 réfugiés sont encore attendus cette année. Dans le même temps, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé à un « mouvement à l'échelle nationale » visant à expulser les réfugiés dont les demandes d'asile ont été refusées, signalant un léger changement dans sa très critiquée « politique de la porte ouverte ». La crise des réfugiés a causé de nombreux problèmes tant à Mme Merkel qu'à son bloc conservateur, ayant perdu de nombreux électeurs face à l'alternative anti-immigrés pour l'Allemagne.