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Livres : le Prix Fu Lei, une distinction pour récompenser les efforts dans l'"échange de pensées"

Xinhua | 19.10.2016 08h38

Le Prix Fu Lei de la traduction et de l'édition, "c'est un prix pour récompenser les efforts dans l'échange de pensées", a salué Sylvie Gentil, présidente du jury du Prix Fu Lei 2016, lors d'une conférence de presse tenue mardi à l'Institut français de Chine pour dévoiler les finalistes de cette année.

Créé en 2009 à l'initiative de l'ambassade de France en Chine avec des intellectuels chinois francophones, ce prix doit son nom au grand traducteur chinois Fu Lei, qui a rendu accessibles aux lecteurs chinois les œuvres de Balzac, Voltaire ou encore Romain Rolland.

Destiné à promouvoir l'importance de la traduction littéraire et la diffusion de la littérature en langue française en Chine, il récompense chaque année les deux meilleures traductions en mandarin dans les catégories "littérature" et "essai". Depuis 2013 s'ajoute également un prix "Jeune pousse", créé pour encourager la nouvelle génération de traducteurs.

Cette année, le jury du 8e Prix Fu Lei a sélectionné 12 finalistes parmi plus de 50 livres. Parmi les auteurs sélectionnés figurent des écrivains aussi différents que Sylvain Tesson, Pierre Bourdieu, Philippe Torreton (invité d'honneur du Prix Fu Lei 2015) et Albertine Sarrazin.

"On a deux critères pour sélectionner les finalistes, à savoir l'importance du livre dans la littérature française et le niveau de traduction", a indiqué Mme Gentil à Xinhua, en ajoutant que "c'est très difficile de faire un choix. On a donc décidé de sélectionner six finalistes pour chaque catégorie, au lieu de cinq comme les années précédentes".

Le cru 2016 offre ainsi une grande variété d'ouvrages et permet de mettre la richesse de la littérature et de la pensée françaises à la disposition des lecteurs chinois, selon la présidente du jury.

Robert Lacombe, conseiller de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France en Chine, par ailleurs directeur de l'Institut français de Chine, a pour sa part qualifié de "particulier" le Prix Fu Lei en ce sens qu'il récompense à la fois des oeuvres littéraires et des ouvrages sur les sciences humaines et sociales.

Depuis plus de trois ans, le mandarin est la première langue de cession de droits de publication des livres français vers une langue étrangère. Selon M. Lacombe, plus de 1.600 titres français ont ainsi été cédés en 2015 à des éditeurs chinois. Toutefois, les œuvres littéraires et celles sur les sciences humaines et sociales ne représentaient que 20% du total.

"Si ce prix a eu un immense succès, c'est qu'il répond à une véritable attente. A l'ère actuelle, le rôle des traducteurs est négligé, alors que son importance ne cesse de croître. Car nous avons de plus en plus besoin de vraies communications avec l'extérieur, basées sur le respect mutuel et surtout sur une connaissance de l'autre", a souligné Dong Qiang, président du comité d'organisation du Prix Fu Lei et membre du jury.

Pour lui, "les traducteurs nous mettent régulièrement devant le miroir des autres et nous permettent d'avoir une vision ajustée de ce monde".

Selon M. Dong, le Prix Fu Lei, "reconnu désormais comme le plus grand prix de traduction en Chine", a récemment inspiré d'autres prix de traduction. Par exemple, le Prix Chunfeng pour les livres propose une récompense dans la catégorie "traduction".

Les trois lauréats du Prix Fu Lei 2016, dans les catégories "littérature", "essai" et "Jeune pousse", seront révélés lors d'une cérémonie le 26 novembre prochain. Les lauréats des deux premières catégories recevront chacun 4.000 euros, à partager entre l'éditeur et le traducteur. Quant à la catégorie "Jeune pousse", la récompense de 1.500 euros sera versée au seul traducteur lauréat.

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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