Toulouse veut devenir la deuxième porte d'entrée des Chinois en France

Le 26 septembre, la 11e édition de la Table ronde des maires français et chinois a débuté à Toulouse. A cette occasion, la municipalité de la ville, ainsi que l'aéroport de Toulouse-Blagnac, ont exprimé leur vive volonté de renforcer la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine des vols directs entre Toulouse et certaines villes chinoises, ce qui contribuerait à faciliter les liens entre les régions du Sud-ouest de la Chine et la France du Sud, voire la partie méridionale de l'Europe.

Ces dernières années, la coopération sino-française dans le domaine économique n'a cessé se réchauffer. En 2015, un consortium chinois présidé par le Shandong Hi-Speed Group a acquis une participation de 49,99% des capitaux de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, établissant un exemple de coopération en matière d'investissements entre l'Hexagone et la Chine. De 2015 à aujourd'hui, l'aéroport a bien fonctionné, atteignant ses objectifs attendus ; le nombre de touristes est passé de 7,7 millions à 8 millions, avec une perspective de recevoir 12 millions de personnes dans l'avenir.

Depuis 1982, Toulouse est jumelée avec Chongqing, et elle a également mis sur pied des collaborations avec Tianjin, Shenzhen et Jinan dans plusieurs domaines, comme l'aviation et le football. Dans le futur, la Ville Rose envisage en priorité d'établir des vols directs avec des villes chinoises comme Beijing, Shanghai, Chongqing, Chengdu, Tianjin, Shenzhen et Jinan, pour renforcer les coopérations régionales entre les deux pays.

Siège d'Airbus, Toulouse est l'une des villes françaises économiquement, technologiquement et industriellement les plus puissantes. Avec ses universités en ingéniérie, la ville est aussi classée au deuxième rang en France concernant le nombre des étudiants chinois. En tant que zone high-tech, Toulouse est réputée dans des secteurs comme l'industrie aérospatiale, les équipements médicaux, la recherche sur le cancer, l'industrie pharmaceutique, les machines automatiques et l'informatique, abritant nombre d'entreprises innovantes. Par exemple, dans le seul domaine aéronautique, on compte plus de 1 200 sociétés, tandis que le secteur industriel embauche environ 200 000 personnes venues du monde entier. Les prix immobiliers de la ville n'ont cessé d'augumenter au cours des cinq dernières années, démontrant la vitalité et le dynamisme de cette ville du Sud-ouest de la France.

Tous les deux ans en septembre, la municipalité de Toulouse et l'association “Des Etoiles et des Ailes” collaborent pour donner rendez-vous à la biennale aéronautique, qui en est cette année à sa 2e édition, sur l'ancien aéroport militaire de Francazal. On y voit des avions de rêve venant du monde entier, et allant de modèles de vintage jusqu'au chasseur Rafale, pour de magnifiques démonstrations en vol.

Actuellement, Toulouse est en concurrence avec plusieurs villes françaises pour devenir, après Paris, la deuxième porte d'entrée des Chinois en France. Pour pouvoir accueillir davantage de voyageurs chinois, l'aéroport de Toulouse-Balgnac a établi un projet d'expansion de sa surface tout en construisant un hôtel étoilé pour assurer de bonnes capacités de réception. En outre, des services en langue chinoise sont prévus à l'aéroport pour aider les visiteurs chinois, et le Bureau du tourisme local est en train de mener une série de campagnes pour promouvoir les riches ressources naturelles, historiques et culturelles de la Ville Rose, qui est aussi une des plus importantes communes de la nouvelle région d'Occitanie.

Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, a spécifiquement mentionné lors d'une interview qu'il souhaitait dans le futur accueillir plus de touristes chinois et que le projet de l'aéroport de Toulouse progressera bien en réussissant à établir des vols directs avec des villes chinoises. Le maire a notamment souligné les possibilités variées d'investissements à Toulouse, en commençant par l'aéroport, pour attirer davantage d'acteurs économiques chinois vers le territoire et ainsi renforcer les coopérations régionales bilatérales.