Shanghai renforce son interdiction de fumer

L'Organisation mondiale de la santé et certains membres du public se sont félicités de l'extension de l'interdiction de fumer à Shanghai, qui vise à protéger les résidents du tabagisme passif.

Le nouveau règlement interdisant de fumer dans tous les lieux publics intérieurs et les zones de travail intérieures a été récemment approuvé par le corps législatif de la ville, le Congrès populaire municipal de Shanghai, et prendra effet en mars de l'année prochaine.

Parmi les autres endroits inclus dans cette extension de l'interdiction de fumer figurent un plus grand nombre d'endroits extérieurs, comme les lieux accueillant des manifestations artistiques et sportives, les zones ouvertes dans les maternités et les hôpitaux pour nourrissons et les arrêts de bus.

Le règlement a été adopté 10 jours avant la 9e Conférence mondiale sur la promotion de la santé, qui se tiendra à Shanghai du lundi au jeudi de cette semaine, et qui sera axée sur la promotion de la santé publique.

« Nous sommes ravis qu'avec l'adoption de cette nouvelle loi, Shanghai protège les non-fumeurs contre les risques pour la santé d'inhaler de la fumée de façon passive », a déclaré Bernhard Schwartlander, représentant de l'Organisation mondiale de la Santé en Chine.

« Lorsque cette nouvelle loi entrera en vigueur en mars prochain, la population de Shanghai pourra respirer de l'air sans fumée à l'intérieur. C'est un grand pas en avant pour la santé de plus de 20 millions de résidents de Shanghai. Les décès causés par l'exposition involontaire au tabagisme passif sont entièrement évitables, et du point de vue de la santé publique, ces décès sont tout simplement inacceptables », a-t-il ajouté.

« En mettant pleinement en œuvre et en faisant appliquer l'interdiction complète de fumer à l'intérieur sans exception, Shanghai sera à nouveau en mesure de se positionner comme un leader dans la lutte contre le tabagisme dans le mouvement Ville Saine en Chine », a-t-il dit.

La première réglementation de la ville pour lutter contre le tabagisme est entrée en vigueur en 2010, et il était encore autorisé de fumer dans des zones désignées dans les restaurants, les lieux de divertissement, les gares et les aéroports. Mais les experts insistent sur le fait que l'air autour de ces lieux désignés contient encore des niveaux élevés de PM2.5, produits par le tabagisme et pouvant causer le cancer.

En vertu de la nouvelle réglementation, il sera désormais interdit de fumer dans les espaces publics extérieurs dans les jardins d'enfants, les écoles primaires et secondaires, les maisons de santé et d'autres lieux où des mineurs sont rassemblés.

L'interdiction sera également applicable dans les espaces extérieurs lorsque des vestiges culturels sont exposés au public et d'autres sites réglementés.

Les personnes prises en train de fumer dans ces zones seront sanctionnées d'une amende de 50 à 200 Yuans (7 à 29 Dollars US) et les organisations qui ne parviendront pas à empêcher les gens de fumer seront quant à elles condamnées à une amende pouvant atteindre 30 000 Yuans.

La gestion des espaces publics est nécessaire pour organiser du personnel spécial ou des bénévoles pour empêcher les fumeurs de fumer, informer les gens de l'interdiction de fumer et signaler les violations aux autorités de la réglementation.

De leur côté, les membres du public ont dit qu'ils attendent avec impatience les efforts continus de la ville pour appliquer pleinement et faire respecter l'interdiction de fumer sans exception.

« Il est important que notre gouvernement prenne des mesures fermes», a déclaré Zhu Yifei, 33 ans, non-fumeuse Un personnel spécial devrait être affecté pour lutter contre le tabagisme de la même manière que le stationnement illégal est traité », a-t-elle ajouté.

Liu Demin, un fumeur, a quant à lui déclaré : « Je fume rarement à l'intérieur. Et je pourrais être trop paresseux pour aller fumer dehors avec des lois plus strictes ».

Il a également suggéré de renforcer publicité entourant la nouvelle réglementation, « sinon les gens n'auront aucune conscience qu'ils l'ont violée ».