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Suzhou restreint l'achat de tombes par les personnes non originaires de la ville

Xinhua | 05.04.2017 08h20

Alors que les gens nettoient les tombes à l'occasion de la fête de Qingming, de nombreuses personnes ont du mal à en acheter.

La ville de Suzhou, dans la province chinoise du Jiangsu (est), a interdit les ventes de tombes aux personnes dépourvues d'un hukou local (registre d'état civil), sauf en cas de "raisons particulières".

"Ceux qui ne sont pas citoyens de Suzhou doivent obtenir l'approbation des autorités des affaires civiles avant d'acheter une tombe à Suzhou", indique Zhang Jihong, vice-chef du bureau des affaires civiles de la ville.

En raison de l'urbanisation et du vieillissement de la société, certains cimetières de Suzhou sont pleins. Cependant, de nombreuses tombes n'appartiennent pas à des citoyens locaux. Selon les estimations du bureau des affaires civiles, pendant les congés de la fête de Qingming, Suzhou devrait accueillir plus de six millions de personnes venues nettoyer les tombes de leurs proches décédés.

Un grand nombre de ces visiteurs viennent de la ville de Shanghai, où le prix d'une tombe est presque deux fois plus élevé qu'à Suzhou. De plus, étant donné qu'il n'y avait pas de cimetières publics il y a plus de trois décennies à Shanghai, beaucoup de gens ont choisi Suzhou pour enterrer leurs proches.

Cette politique de restriction concernant l'achat de tombes a fait l'objet de vastes discussions sur Internet.

"Après les restrictions sur les achats de logements pour les vivants, les fonctionnaires se tournent vers les morts", critique Youming sur Sina Weibo.

"Les gens spéculent non seulement sur les logements, mais aussi sur les tombes", ironise Xingzhiyin.

Zhang Jihong espère que le public comprendra la politique de la ville. Suzhou avait élaboré une politique similaire en 2004, mais celle-ci n'a cependant pas été bien appliquée. Maintenant qu'il n'y a plus assez de places dans les cimetières de la ville, cette politique a été réitérée.

"Cependant, nous n'excluons pas tous les gens dépourvus d'un hukou local", ajoute Mme Zhang. "Par exemple, une personne dont le conjoint est enterré à Suzhou peut utiliser la même tombe."

Les autorités des affaires civiles réfléchissent également aux demandes des jeunes qui ont obtenu un hukou de Suzhou et souhaitent acheter des tombes dans la ville pour leurs parents n'ayant pas de hukou local.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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