Dernière mise à jour à 12h05 le 03/09
1/4
2/4
3/4
4/4
Dans la ville de Xiamen, en province du Fujian dans le Sud-Est de la Chine, une région côtière se tient le grand sommet des BRICS du 3 au 5 septembre 2017. Une importante organisation qui rassemble le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. C'est dans cette province que les journalistes étrangers se trouvant présentement en Chine ont eu l'occasion de participer à ce sommet pour en dire plus à leurs auditeurs, téléspectateurs et lecteurs.
Les journalistes des 27 différents pays d'Afrique du CAPC (China Africa Press Center) en Chine depuis le mois de février ont eux aussi été invités à ce sommet. Je me retrouve au sein de cette multitude de journalistes, moi Burundaise venant de ce petit pays au cœur de l'Afrique. Avec les collègues provenant d'autres pays africains comme le Sénégal, l'Ouganda, la Gambie, l'Ethiopie, le Malawi pour ne citer que cela, nous vivons une expérience qui est plutôt intéressante et enrichissante. Je regarde autour de moi, je constate une concentration de la part de mes collègues, occupés à rédiger des nouvelles à envoyer à leurs pays. Il est aussi un temps où je me tourne vers un collègue, expert en articles sur l'économie pour m'enquérir de certaines notions qui m'échappent. Aussi à ma gauche qu'à ma droite, des journalistes chinois se hâtent partout à l'affut des interviews. Par surprise, je retrouve nos photos dans le journal du matin où on donne des interviews, nos impressions sur la tenue de ce sommet et nos attentes en tant qu'Africains. Je découvre des techniques de conduire des interviews en attirant l'attention de celui qu'on va interroger. Une jeune Chinoise m'approche, me parle avec gentillesse, me demande d'où je suis et ce que je fais là. On échange quelques mots de connaissance tout en nous taquinant quand je constate qu'elle est journaliste et qu'elle veut me demander mon impression sur le neuvième sommet des BRICS a Xiamen. Une technique que je croyais être la seule à détenir.
Dans cette ambiance entre interview dans les différentes salles de conférence avec les autorités chinoises de différents ministères concernés par les BRICS, on constate l'importance de voir des nations se rassembler pour un même objectif. On sait qu'il y a des conflits qui séparent certaines des nations membres mais cela ne peut pas décourager les projets de développement lancés par cette coopération financière. Les défis sont confrontés par tous et ils doivent être combattus ensemble. L'échange des expériences dans les domaines des infrastructures, se soutenir à travers la Nouvelle Banque de Développement (NDB : la banque des BRICS), la réduction de la pauvreté et du chômage, etc. De tels défis qui demande les efforts de tout un chacun pour arriver à un avenir promettant. Cela revêtira un caractère universel car on apprend qu'à ce sommet cinq autres pays non membres y prendront part : la Guinée, le Mexique, la Thaïlande, le Tadjikistan et l'Egypte, ce qui étendra bientôt cette famille financière engagée.
Mes attentes et appréciations pour un avenir meilleur
Souder les liens entre les pays à économie émergente, protéger l'environnement malgré l'industrialisation poussée, renforcer les cultures qui diffèrent par une coopération à respect mutuel, etc. sont entre autres les termes qui me tiennent à cœur et que j'attends beaucoup plus de ce sommet. Oui, ce sommet ne concerne plus seulement les cinq pays membres, d'où le titre de mon premier article « le caractère universel et inclusif des BRICS ». On ne peut qu'être satisfait des avancées que connaît la Chine et on se sent privilégié d'être partenaire économique de cette grande nation. On le dit toujours, le monde est devenu un village grâce aux techniques avancées de télécommunications. Soit on se développe ensemble ou on coule ensemble. A nous journalistes, la tâche est simple et facile, diffuser des informations constructives qui éveillent le monde, savoir que le marteau se trouve entre nos mains et que nous pouvons l'utiliser soit pour construire ou pour détruire. La Chine nous l'a prouvé, tout est possible quand on s'y met par le travail de nos mains.
BLANDINE NIYONGERE, Le Renouveau du Burundi