La princesse Mako du Japon quitte la famille impériale pour se marier

La princesse Mako d'Akishino, 25 ans, la plus âgée des petites-filles de l'Empereur du Japon Akihito, vient d'annoncer qu'elle allait quitter la famille impériale pour épouser son ancien camarade de classe d'université, Kei Komuro. Les femmes ne sont pas autorisées à succéder au trône du Chrysanthème, et la princesse Mako perdra son statut de princesse après avoir épousé Kei Komuro, un roturier, comme ce fut le cas auparavant en 2005 avec la princesse Sayako, fille de l'actuel souverain. La princesse et son fiancé, qui ont le même âge, se sont rencontrés pour la première fois lors de leurs études à l'Université internationale chrétienne de Tokyo. « D'abord, j'ai été attirée par son sourire lumineux », a dit la princesse Mako lors d'une conférence de presse.

M. Komuro a fait sa demande en mariage à la princesse Mako après le dîner, lors d'une soirée en décembre 2013. Elle l'a depuis introduit chez ses parents, le prince Akishino -le deuxième en ligne de la succession sur le trône du Chrysanthème- et la princesse Kiko, comme étant quelqu'un avec qui elle voulait « partager son avenir ». De son côté, M. Komuro a déclaré qu'il était reconnaissant et heureux d'avoir été accepté par les parents de sa future épouse, et même ses grands-parents, l'Empereur Akihito et l'Impératrice Michiko.

Le grand-père de la princesse Mako, l'Empereur Akihito, âgé de 83 ans, a exprimé le désir d'abdiquer et il devrait le faire à la fin de 2018. Il sera alors remplacé par son fils aîné, le prince héritier Naruhito, le suivant étant Akishino, son frère cadet, âgé de 10 ans. Après lui, la seule personne encore présente dans la ligne de succession est le frère cadet de la princesse Mako, Hisahito. Les trois autres petits-enfants de l'Empereur sont tous des femmes, ce qui est susceptible à terme de poser des problèmes du fait de leur exclusion. Le nombre décroissant d'héritiers de la ligne impériale japonaise a amené certains à demander que les femmes puissent monter le trône ou tout au moins garder leur statut impérial afin qu'elles puissent continuer à exercer des fonctions publiques. Un panel du gouvernement nommé à la fin de l'année dernière pour recommander une loi permettant à l'empereur d'abdiquer avait cependant éludé la question de la succession féminine.