Dernière mise à jour à 13h16 le 28/02
La police financière italienne a déclaré jeudi qu'elle avait commencé à perquisitionner des détaillants soupçonnés de gonfler artificiellement les prix d'articles demandés par les consommateurs pour se protéger contre le coronavirus.
Les deux premières perquisitions ont été effectuées dans les bureaux italiens des détaillants en ligne américains Amazon et eBay, soupçonnés de procéder à des "manœuvres spéculatives" concernant la vente de masques chirurgicaux, de gels désinfectants et d'autres produits soudainement très demandés, alors que les Italiens sont aux prises avec une épidémie de coronavirus.
A ce jour, plus de 600 personnes en Italie sont infectées par le virus dont au moins 14 sont décédées.
En début de semaine, la vice-ministre de l'Économie Laura Castelli a déclaré que le gouvernement était sur le point de se pencher sur ce qu'elle a appelé la "spéculation honteuse" des détaillants qui multiplient les prix par dix ou plus.
Dans le sillage des remarques de Mme Castelli, la police financière - officiellement connue sous le nom de Guardia di Finanza - s'est rendue au siège italien d'Amazon et d'eBay pour rechercher des documents relatifs à la vente des produits en question.
Selon les médias locaux, les sociétés ont promis de coopérer avec la police mais ont fait remarquer que les prix de certains articles étaient fixés par des vendeurs individuels utilisant leurs plateformes et non par les géants en ligne eux-mêmes.
La Guardia di Finanza a déclaré jeudi que d'autres perquisitions pourraient être effectuées dans les jours à venir, afin de mettre au jour non seulement les "manœuvres spéculatives" mais aussi les irrégularités fiscales et autres "fraudes", notamment les cas d'articles vendus avec des étiquettes prétendant qu'ils sont particulièrement adaptés à la protection contre le coronavirus.