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La route vers le bonheur

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.06.2020 15h45
  • La route vers le bonheur

    1/3Luqula et son nouveau camion. (Qiu Xingchun/ Pic.people)

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    2/3Le 11 août 2019, dans le village de Buluo du canton de Bingdi du comté de Jinyang de la province du Sichuan, sous le ciel bleu et les nuages et avec les montagnes verdoyantes et les eaux limpides, le lieu où habitent des familles pauvres semble particulièrement pittoresque. (Jiaba'erqie/ Pic.people)

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    3/3Au bord du fleuve Jinsha du comté de Jinyang de la préfecture de Liangshan, une route en zigzag sur les montagnes apporte de la richesse aux nombreux villages. (Photo par le journal Huaxi City Daily)

Dès l'aube, Luqula est sorti pour récupérer les matériaux de construction avec le grand camion qu'il avait acheté il y a trois mois seulement.

Luqula, chauffeur de camion du comté de Jinyang, a changé cinq fois la voiture au fur et à mesure que ses affaires se développaient : de petite camionnette à petit camion, et jusqu'à grand camion aujourd'hui. De chemin de terre, chemin pavé en cailloutis, à chemin de bitume et autoroute, Luqula a ressenti particulièrement les changements.

Le mauvais état des routes posait depuis longtemps des problèmes à la réduction de la pauvreté du comté de Jinyang de la préfecture autonome yi de Liangshan de la province du Sichuan. Mais aujurd'hui, les routes vers Jinyang n'ont cessé de s'améliorer. L'ère où il était difficile de se rendre à Jinyang est révolue. La vie de Luqula s'améliore aussi, comme les routes.

En 2010, Luqula qui avait travaillé à Guangdong, est rentré à sa ville natale avec sa femme, Shiyirixia. Même s'ils avaient travaillé pendant 3 ou 4 ans, ils n'ont pas épargné beaucoup d'argent. Luqula se rappelait bien la scène quand il est rentré chez lui : il avait encore un petit frère et deux petites sœurs. Il était marié pendant des années, mais il n'avait toujours pas sa propre maison. Luqula, habitant avec ses parents, était déterminé pour changer sa vie.

Quand il a songé à acheter un véhicule, Luqula ne pouvait plus se calmer. Il habite au village de Mayi du comté de Jinyang. Son village se trouvait sur des montagnes à l'opposé du centre du comté. Son village paraissait très proche du comté, mais en réalité il fallait marcher pendant longtemps. Cela ne présente-t-il pas une opportunité d'affaires ?

En 2011, l'entrée du premier camion conduit par Luqula dans son village a surpris ses voisins. "Je suis sûr que Luqula a gagné beaucoup d'argent dans les grandes villes!" Mais sa femme Shiyirixia savait très bien qu'il avait emprunté de l'argent pour payer la plupart de 40 000 yuan pour acheter le camion. Il gagnait de l'argent en transportant des matériaux et était donc sûr de pouvoir rembourser l'emprunt. Elle avait confiance dans son mari.

Dès lors, pour transporter des matériaux, Luqula devait faire des allers-retours chaque jour sur les chemins défoncés sur les montagnes. Il a rassuré sa famille : "Je gagne beaucoup d'argent chaque jour. Ne t'inquiète pas sur les prêts."

Les chemins étaient vraiment en mauvais état. Il n'y avait pas de barrières sur les routes. S'il hésite un peu lors de la conduite, cela peut très bien lui coûter sa vie. Durant la saison de crues en été, des crues pouvaient se produire à n'importe quel moment, avec des sables et des boues dans l'eau. Par conséquent, la chose dont il avait peur le plus, c'était les problèmes de frein…En 2013, le camion qu'il avait utilisé pendant seulement un peu plus de deux ans ne supportait plus les cahots et n'était plus utilisable. Luqula n'avait pas d'autres choix que de continuer à travailler. Il a acheté un nouveau camion et a continué à transporter les matériaux.

Les changements se sont produits sans que l'on s'en rende compte. Avec la poursuite de la réduction de la pauvreté dans les montagnes, de plus en plus de gens sont allés à Jinyang : les cadres de la ville de Foshan du Guangzhou et de la ville de Guanghan de la province du Sichuan sont venus pour apporter l'aide. Les équipes de construction de ponts, de chemins et de maisons sont venus aussi.

Luqula a senti le changement. Les chemins de bitume et les zones de logement pour les familles pauvres sur les montagnes étaient en cours de construction. Nous ne pouvons pas poursuivre la construction sans le transport des matériaux de construction ! Après avoir parlé avec sa femme, il a vendu son vieux camion et a acheté un petit camion d'occasion de plus de 50 000 yuan.

Grâce à un grand nombre de projet de construction, les affaires de Luqula se portaient très bien. Luqula était sûr qu'il y aurait des changements majeurs à sa ville natale. En 2018, il a vendu son petit camion d'occasion pour acheter un grand camion de 260 000 yuan. Malgré le montant élevé de l'emprunt, Shiyirixia n'était pas du tout inquiète : elle était sûre de pouvoir rembourser l'emprunt tôt ou tard tant qu'ils travaillaient bien.

En mars cette année, Luqula a vendu son véhicule pour acheter un grand camion neuf avec des prêts. Il peut gagner 700 à 800 yuan par chaque trajet aller-retour et faire au moins deux trajets par jour. Dans un mois, s'il travaille chaque jour, il peut gagner 30 000 à 40 000 yuan.

Ces dernières années, les chemins se sont considérablement améliorés. Les chemins de bitume ont remplacé les chemins pavés en cailloutis entre le comté et de différents villages. Quand nous sortons des montagnes de Jinyang, les chemins ont durci. Aux parties très étroites des chemins sur les montagnes, les barrières en couleur d'argent sont bien installées au bord des chemins pour protéger les voitures. Sur la falaise, les filets de protection sont bien installés sur les montagnes. Nous pouvons toujours voir les travailleurs qui entretiennent les chemins à chaque tranche de chemin.

Malgré les difficultés, les changements dans la vie ont beaucoup encouragé Luqula. En 2018, il a acheté un appartement dans le comté avec les prêts. En regardant l'appartement bien décoré, sa famille ne ressent plus la fatigue. Shiyirixia a trouvé un travail stable au comté, lequel lui permet de s'occuper de sa famille durant son temps libre.

Il y a 12 ans, juste après leur mariage, Luqula devait marcher à pied pendant plus de 5 heures pour aller au comté de chez lui. Il était couvert de poussières après le trajet. Aujourd'hui, ses enfants peuvent voir leurs grands-parents en moins d'une heure par son grand camion sur les chemins en zigzag sur les montagnes.

"Les meilleurs jours sont encore à venir !" Cet homme de l'ethnie des yi était très confiant.

Par Wang Yongzhan, journaliste du Quotidien du Peuple 

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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