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La vision des Européens des États-Unis s'est aggravée après la pandémie de COVID-19

le Quotidien du Peuple en ligne | 02.07.2020 15h04

Selon un récent sondage commandé par le Conseil européen des relations étrangères (ECFR), une majorité d'Européens ont une perception de plus en plus négative des États-Unis à la suite de la pandémie de coronavirus. L'enquête paneuropéenne a été menée par Datapraxis et YouGov dans neuf États membres de l'Union européenne au cours de la dernière semaine d'avril 2020 et début mai. La recherche a été publiée lundi par l'ECFR sous le titre « Politique étrangère et de sécurité européenne ».

L'enquête, qui a interrogé 11 000 personnes, a révélé que les répondants de presque tous les neuf pays avaient une vision dégradée des États-Unis. En France et en Allemagne, 46% et 42% des personnes interrogées respectivement ont déclaré que leur vision des États-Unis s'était « beaucoup » dégradée à la suite de la pandémie de coronavirus. La Pologne et la Bulgarie sont les seuls pays où le plus de personnes ont déclaré qu'il n'y avait eu « aucun changement » dans leur vision des États-Unis.

Les chiffres ont également montré que seulement 2% des Européens interrogés ont exprimé l'avis que les États-Unis étaient un allié « utile » dans la lutte contre le COVID-19.

Les auteurs de la recherche, Susi Dennison et Pawel Zerka, ont noté que « La proportion de répondants qui estiment que les États-Unis avaient été un allié clé pendant la crise est extrêmement faible, avec la plus grande proportion en Italie, à seulement 6% ». Dans le même temps, 25% des personnes interrogées en Italie ont dit considérer la Chine comme l'alliée la plus utile dans la crise, ayant envoyé des respirateurs, des experts médicaux et des équipements de protection individuelle en Italie et dans certains autres pays européens.

« Dans un monde qui fait peur, on cherche des amis. Mais les Européens ne savent pas sur qui compter. Comme le montre un sondage paneuropéen ECFR réalisé en 2019, les Européens préfèrent l'idée d'une Union européenne suffisamment forte pour ne pas être forcée de choisir son camp dans un conflit mais qui, en fin de compte, se rangerait généralement du côté des États-Unis plutôt que de tout autre allié. Désormais, la confiance des Européens dans l'Amérique de Trump a disparu ».

Le 23 juin, l'Union européenne a approuvé l'exclusion des États-Unis de sa « liste sûre » initiale de pays en provenance desquels le bloc a autorisé les voyages non essentiels à partir du 1er juillet.

Les auteurs du rapport ont également noté que de nombreux répondants étaient « consternés » par la réponse des États-Unis à la lutte contre la crise du coronavirus au niveau mondial, bien que la Maison Blanche ait nié à plusieurs reprises avoir mal géré la pandémie.

Bien que la crise du coronavirus ait semblé galvaniser le soutien du public à l'Union européenne pour la prise de mesures plus coordonnées pour lutter contre les menaces mondiales, peu de répondants à l'enquête ont dit avoir une opinion positive de la réponse de l'Union européenne au coronavirus.

Cependant, quand on leur a demandé « qui a été le plus grand allié de votre pays pendant la crise du coronavirus », la majorité des répondants de sept pays ont répondu « personne ». « Les Européens ont digéré le fait que les États-Unis ne sont plus nécessairement un ami pour l'Europe en cas de besoin. Alors que l'Allemagne prendra la présidence de l'Union européenne le mois prochain, ce changement important d'opinion publique envers les États-Unis pourrait pousser les gouvernements européens à poursuivre une ligne plus indépendante dans la reconstruction de l'ordre international après la pandémie de COVID-19 ».

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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