Dernière mise à jour à 15h00 le 02/07
La Chine a demandé à quatre médias américains de divulguer des détails sur leur personnel et leurs opérations financières dans le pays dans un délai de sept jours à compter du 1er juillet, en réponse au traitement déraisonnable de Washington des médias chinois aux États-Unis.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a annoncé le 1er juillet que l'Associated Press, United Press International, Columbia Broadcasting System et National Public Radio devaient donner par écrit des informations sur leurs membres du personnel, des informations financières, leurs opérations et leurs biens immobiliers.
Selon M. Zhao, les actions sont « toutes des contre-mesures nécessaires » en réponse au « traitement déraisonnable des médias chinois » par les États-Unis. Le mois dernier, le Département d'État américain a désigné quatre médias chinois comme missions étrangères aux États-Unis, en les ajoutant à cinq autres déjà désignés de cette manière en février. Les neuf organisations de médias chinois sont tenues de communiquer les détails de leur personnel basé aux États-Unis et de leurs avoirs immobiliers au Département d'État américain.
« La Chine ne répond que par la légitime défense », a déclaré M. Zhao aux journalistes lors d'un point de presse régulier à Beijing. En mars, la Chine avait demandé à Voice of America, au New York Times, au Wall Street Journal, au magazine Time et au Washington Post de déclarer des informations sur leur personnel, leurs finances, leurs opérations et leur immobilier en Chine.
Le porte-parole a souligné le 1er juillet que ces dernières années, le gouvernement américain a imposé des restrictions injustifiées aux agences de presse et au personnel chinois aux États-Unis, a délibérément rendu les choses difficiles pour leurs missions de reportage normales et les a soumis à une discrimination croissante.
« Les actions des États-Unis sont basées sur une mentalité de guerre froide et des préjugés idéologiques, qui ont gravement nui à la réputation des médias chinois, aux activités normales de reportage des journalistes chinois et aux échanges normaux entre les deux parties », a-t-il dit, ajoutant que les restrictions américaines révélaient l'hypocrisie de la soi-disant liberté de la presse vantée par Washington.
La Chine, a-t-il conclu, exhorte en conséquence les États-Unis à corriger immédiatement leur erreur et à supprimer les restrictions, ainsi que les restrictions politiques visant les médias chinois.