Dernière mise à jour à 15h44 le 17/11
(Xinhua/Fang Zhe) |
Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang (est de la Chine) ainsi que siège du géant chinois du commerce électronique Alibaba, charme toujours plus de diplômés chinois revenus de l'étranger, avec un salaire annuel moyen de 282 800 yuans (42 800 dollars), a révélé un livre blanc récemment publié.
Selon le Livre blanc 2020 sur le développement des étudiants chinois à l'étranger, le salaire moyen à Hangzhou gagné par de tels diplômés a augmenté d'environ 32% par rapport à l'année précédente, enregistrant le taux de croissance le plus élevé de toutes les villes chinoises. Quant à Beijing, elle s'est classée au deuxième rang derrière Hangzhou, avec un taux de croissance de 30% sur un an.
Le livre blanc a été réalisé conjointement par Liepin Overseas, une filiale de l'agence de recrutement (liepin.com), et Providence Academy basé à Beijing, lors de la conférence 2020 des étudiants chinois d'outre-mer qui s'était tenue à Hangzhou au début du mois.
Près des trois quarts des diplômés revenus de l'étranger sont âgés de 25 à 35 ans, et près des quatre cinquièmes d'entre eux sont titulaires de diplômes de master ou de grades de niveau supérieur.
Selon le livre blanc, l'administration des affaires et la finance s'avèrent comme deux spécialités les plus populaires auprès de ces diplômés.
De plus, à l'échelle nationale, les emplois mieux rémunérés dans le secteur de la sécurité et les industries liées à l'Internet qui se développent vite sont les premiers choix pour ces diplômés de retour de l'étranger. En 2019, les industries liées à l'Internet ont dépassé le secteur de la sécurité, recrutant 17% des diplômés.
Pour attirer des cerveaux, les entreprises chinoises ont réduit l'écart salarial avec celui des pays développés. Plus précisément, les salaires annuels moyens ont atteint 356 700 yuans à Shenzhen, dans la province du Guangdong (sud de la Chine) ; 349 000 yuans à Beijing ; 328 200 yuans à Shanghai ; et 295 300 yuans à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine).
En plus des salaires séduisants, le gouvernement local de Hangzhou a mis en place une série de mesures pour attirer plus de « matière grise » vers la ville, en leur offrant, par exemple, des loyers et des incitations fiscales.
C'est le cas de Xihu, un district de Hangzhou, qui a, jusqu'à présent, construit 10 000 appartements pour ceux qui cherchent un travail dans le district.
Les diplômés travaillant à Xihu peuvent-ils ainsi recevoir chaque année pendant trois ans une subvention au loyer de 10 000 yuans, tandis que ceux qui reviennent de l'étranger peuvent encore profiter d'une allocation de subsistance.
« Toutes ces politiques favorables nous ont donné la confiance et la détermination nécessaires pour démarrer ici notre entreprise et nous développer », a dit Ma Xiaoding, un diplômé de l'Université d'Édimbourg en Écosse. Il a fondé l'an dernier à Xihu une entreprise de haute technologie centrée sur la rénovation de supermarchés en libre-service.
D'après le livre blanc, plus de 76% des diplômés revenus de l'étranger se disent satisfaits de leur travail actuel. Shenzhen a connu le taux de satisfaction le plus élevé, soit 87,9%, suivi de Hangzhou (84,1%) et Shanghai (80,5%).
Malgré tout, Shanghai (31%) et Beijing (25%) demeurent les destinations les plus prisées des diplômés.