Dernière mise à jour à 14h01 le 17/11
Le 5 août, heure locale, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a annoncé lors d'une conférence de presse cinq mesures majeures pour établir un « réseau propre » (Clean Network) aux États-Unis, et a désigné sept entreprises technologiques chinoises, interdisant l'importation de nouvelles applications en provenance de Chine et restreignant davantage d'entreprises chinoises d'entrer dans le système cloud américain.
Dans un entretien, Wang Yi, conseiller d'État et ministre des Affaires étrangères chinois, a déclaré qu'en l'absence de preuves solides, les États-Unis ont recouru à tous les moyens pour isoler et réprimer les entreprises privées chinoises à l'échelle mondiale, se livrant à un harcèlement de style manuel scolaire. « La bouche se veut propre, mais les mains sont particulièrement sales. Quelle ironie ! », a répondu le lendemain sur Twitter la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying pour commenter la question du plan « Clean Network ».
En fait, les États-Unis sont bien mal qualifiés pour créer une « Alliance des nations propres » car ils sont depuis longtemps déjà eux-mêmes couverts de taches. Il est bien connu que les États-Unis écoutent et surveillent d'autres pays du monde entier.
En 2013, le journal britannique « The Guardian » et le journal américain « Washington Post » ont révélé que la National Security Agency (NSA) américaine et le Federal Bureau of Investigation (FBI) ont lancé le projet de surveillance secrète « Prism » en 2007, qui a directement pénétré dans le serveur central de sociétés américaines de l'Internet en pour extraire des données et collecter des renseignements. Neuf géants mondiaux de l'Internet, dont Microsoft, Yahoo, Google et Apple, ont participé au projet. Cette annonce a provoqué un tollé public international et la NSA est immédiatement tombée dans le bourbier du scandale. En réponse, les responsables américains ont fait valoir que la prévention du terrorisme était plus importante que la protection de la vie privée.
En 2015, le laboratoire russe Kaspersky a annoncé qu'il avait trouvé une organisation de hackers de réseau active depuis environ 20 ans, et que ses capacités d'attaque et son degré de dommages étaient plus élevés que tous les groupes de hackers connus auparavant. Kaspersky a nommé l'organisation Equation Group. Kaspersky n'a pas précisé qui était derrière l'organisation, mais a suggéré que ses tactiques pourraient être liées aux activités d'espionnage de la NSA américaine.
Après qu'Edward Snowden a révélé le scandale « Prism », les États-Unis, sous pression, ont adopté la US Freedom Act en 2015 pour créer le système de surveillance des renseignements étrangers « Foreign Intelligence Surveillance Act » (FISA), qui a mis en œuvre un examen et une approbation plus stricts sur la surveillance de la NSA, sans cependant pouvoir mettre fin aux problèmes mentionnés ci-dessus. Les États-Unis ont une fois de plus révélé leur « obsession et fanatisme » pour les écoutes clandestines.
En 2017, il y a eu plus de 75 000 attaques de virus informatiques dans 99 pays et régions du monde. Le coupable était un ransomware, ou rançongiciel, appelé « Wannacry ». Les systèmes médicaux de dizaines d'hôpitaux au Royaume-Uni ont été paralysés et contraints de suspendre les services d'urgence ; des milliers d'ordinateurs du ministère russe de l'Intérieur ont été attaqués, et les systèmes ferroviaires allemands et américain FedEx ont été contaminés. Le consensus de l'industrie est que ce virus « Wannacry » provient de l'arsenal de virus de la NSA américaine. De nombreux experts en sécurité des réseaux ont accusé les États-Unis de dépenser beaucoup d'argent pour développer des outils d'attaque de hackers plutôt que des mécanismes d'autodéfense, ce qui se traduit par un environnement de réseau mondial « plus insécurisé ».
Les États-Unis écoutent depuis longtemps d'autres pays, y compris leurs alliés. En février de cette année, le journal américain « Washington Post » et d'autres médias ont publié un rapport d'enquête conjoint, révélant que les agences de renseignement des États-Unis et de l'ancienne République fédérale d'Allemagne (Allemagne de l'Ouest) manipulaient secrètement les fournisseurs d'équipements de cryptage suisses depuis les années 1970 pour voler des renseignements dans plus de 120 pays et régions du monde entier, y compris certains alliés des États-Unis. Cet incident a une fois de plus confirmé le fait que les États-Unis procèdent à une surveillance indifférenciée à l'échelle mondiale et volent des informations à d'autres pays par la « porte dérobée » de la technologie.
Ironiquement, même ainsi, certains politiciens américains n'ont ménagé aucun effort pour calomnier la Chine sur les questions de cybersécurité. Non seulement aveugles à leurs propres mauvaises actions, ils ont aussi fréquemment mis en scène le petit jeu du « voleur qui crie au voleur », révélant toute l'hypocrisie et les doubles critères des États-Unis sur la question de la sécurité des réseaux. Comme l'a dit le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhao Lijian, le soi-disant « réseau propre » des États-Unis est en fait un « réseau sale », discriminatoire, exclusif et politisé. Ce « réseau sale » n'est ni plus ni moins qu'un « réseau d'écoute », un « réseau monopolistique » et un « réseau idéologique ».
« La conscience ne doit pas permettre au gouvernement américain d'envahir la vie privée du public mondial », a déclaré Edward Snowden lorsqu'on lui a demandé pourquoi il avait voulu divulguer l'affaire « Prism ». Mais les États-Unis d'aujourd'hui non seulement semblent n'avoir aucune conscience, mais en plus intensifient leurs actions.
Par Zhang Xinfeng
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