Le groupe armé mené par l'ancien major-général Khalifa Haftar s'est retiré samedi de la ville de Benghazi, dans l'est de la Libye, après une journée de combats féroces, qui ont fait 36 morts et plus de 140 blessés.
Selon des témoins, les tirs d'armes légères et d'artillerie ont diminué depuis vendredi minuit. Selon les médias locaux, la milice de Haftar s'est retirée progressivement de Benghazi.
Le ministre intérimaire de la Santé Abdallah Faitouri a indiqué à Xinhua qu'au moins 36 personnes étaient mortes et que plus de 140 avaient été blessées.
Khalifa Haftar, major-général à la retraite, avais mené vendredi son "armée nationale" auto-proclamée dans Benghazi, la deuxième plus grande ville du pays, bombardant plusieurs bases de militants islamistes, dont des camps d'Ansar Al-Sharia et de la Brigade du 17 février. Les médias ont rapporté que des armes légères et des armes lourdes avaient été utilisées.
Haftar a qualifié son action d'"opération dignité" afin de purger la ville des "terroristes", mais le gouvernement intérimaire l'a décrit comme un "coup d'Etat" et lui a demandé de faire preuve de maîtrise et de "résister à la tentation d'interférer".
De nombreux citoyens de Benghazi ont manifesté dans la rue contre les violences incessantes, réclamant une armée et une police fortes pour garantir la sécurité.
Benghazi fut le berceau des manifestations de 2011 contre l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. La ville a ensuite connu une forte escalade de la violence et est devenue une importante base extrémiste en Afrique du Nord depuis que l'ambassadeur américain en Libye y a été tué en 2012.