A l'occasion de la Journée internationale de la diversité biologique, la Commission européenne, l'exécutif de l'Union européenne (UE), a lancé jeudi une initiative de 800 millions d'euros pour la période 2014-2020, dans le cadre de la protection de la biodiversité et de l'éradication de la pauvreté dans des pays en développement.
"Le développement n'est pas durable, s'il porte atteinte à l'environnement, à la biodiversité ou aux ressources naturelles", a indiqué Andris Piebalgs, Commissaire européen en chage du dévelopment, en annonçant l'initiative Biodiversity for Life (B4Life), qui a pour objectif d'aider les pays les plus pauvres à protéger l'écosystème, à combattre le crime menaçant la faune et la flore et à développer l'économie verte.
La Commission européenne a souhaité, dans un communiqué, que son initiative puisse attirer des fonds supplémentaires d'autres partenaires, dont des Etats membres de l'UE. Elle a précisé que B4Life donnerait la priorité à :
-- promouvoir la bonne gestion des ressources naturelles. La lutte contre la corruption, l'amélioration de la transparence par l'engagement des secteurs public et privé, de la société civile et du milieu académique dans le partenariat, ainsi que l'établissement de l'encadrement légal sur la biodiversité seront au programme;
-- assurer l'écosystème sain pour la sécurité alimentaire. Il s'agit de la promotion de l'agriculture durable, du développement de produits propices à l'environnement et du soutien au développement basé sur des communautés;
-- développer l'économie verte, dont le commerce de produits verts, l'éco-tourisme et la gestion durable des ressources naturelles.
En outre, B4Life aura une Wildlife Crisis Window (WCW) spéciale pour combattre le trafic croissant d'espèces menacées par l'extinction, surtout en Afrique. WCW vise à promouvoir un réseau anticriminel à l'échelle régionale et à créer des zones protégées transfrontalières pour la protection de la faune et de la flore.
Le braconnage et le trafic illicite menacent non seulement la faune et la flore, mais aussi la sécurité nationale, des preuves récentes montrent que des milices rebelles et des groupes terroristes sont impliqués dans le braconnage d'éléphants et de rhinocéros pour financer leurs activités, estime la Commission européenne.
Toujours selon la Commission européenne, elle a consacré 1,3 milliard d'euros à la biodiversité dans la décennie de 2002 à 2012.