L'armée nigériane a annoncé que les lycéennes enlevées ont été localisées, mais qu'elle ne pouvait pas employer la force pour les libérer afin d'éviter de faire des victimes civiles, ont rapporté lundi des médias locaux en citant le chef de la Défense Alex Badeh.
M. Badeh aurait indiqué à la News Agency of Nigeria (NAN) que "la bonne nouvelle pour les parents des filles, c'est que nous savons où elles se trouvent", avant d'ajouter que l'armée ne pouvait pas lancer une opération de secours car "nous ne pouvons pas tuer nos filles alors que nous cherchons à les libérer".
D'après les quotidiens locaux The Daily Sun et This Day, M. Badeh a annoncé la nouvelle pendant qu'il parlait à des manifestants à Abuja.
"Personne ne devrait dire que l'armée nigériane ne sait pas ce qu'elle fait", a-t-il lancé, même s'il a refusé de révéler l'endroit où les filles se trouvent car il s'agit d'un "secret militaire".
Appelant tous les citoyens nigérians à combattre les insurgés et les kidnappeurs, M. Badeh a induiqué que "cette guerre ne devrait pas être un combat de l'armée à elle seule, tous les Nigérians devraient participer, le Nigéria est en guerre et tout le monde doit mettre la main à la pâte".
Le 14 avril, plus de 200 lycéennes ont été enlevées à Chibok, dans l'Etat de Borno, par des insurgés armés, ce qui a attiré l'attention des médias du monde entier.
Le Boko Haram a par la suite revendiqué l'enlèvement, et a déclaré qu'il ne libérerait les filles que si le gouvernement relâche ses membres emprisonnés.
Pendant que le gouvernement et le peuple nigérians se mobilisent pour libérer les lycéennes, le Boko Haram continue de perpétrer des attaques mortelles.
Au moins 76 personnes ont été tuées il y a une semaine par l'explosion de deux bombes dans le centre-ville de Jos, la capitale de l'Etat du Plateau. Un autre attentat à la bombe samedi soir a tué trois personnes près d'un lieu de diffusion de matchs de football