L'armée nigériane a confirmé que 18 personnes ont été tués et 19 autres blessés dimanche soir par l'explosion d'une bombe dans la ville de Mubi, située dans l'Etat d'Adamawa (nord-est du Nigeria).
Tous les blessés ont été transportés à l'hôpital, a annoncé lundi dans un communiqué le directeur de la information à la Défense, Chris Olukolade.
L'armée a appréhendé un suspect dans la zone de l'attentat qui a été identifié grâce à la voiture qui a transporté la charge explosive, a-t-il précisé, avant d'ajouter que le suspect était en train d'être interrogé et que l'enquête était en cours.
La puissante explosion a frappé un bar où une foule s'était réunie pour regarder un match de football à la télévision.
On ne sait pas encore si l'attentat est l'oeuvre du Boko Haram, la secte qui présente actuellement la plus grande menace dans le nord du Nigeria.
Le Boko Haram a déjà perpétré des attaques violentes dans l'Adamawa et d'autres Etats du nord du pays.
L'état d'urgence qui a été déclaré dans les Etats d'Adamawa, de Borno et de Yobe par le President Goodluck Jonathan a été prolongé le mois dernier par le Parlement nigérian à la suite d'une nouvelle vague d'attaques par le Boko Haram.
Plus de 200 lycéennes de la localité de Chibok dans l'Etat de Borno ont été enlevées en avril. Le Boko Haram a revendiqué l'attentat et a menacé de vendre les filles en esclavage.
Des milliers de personnes ont été tuées depuis que la secte a lancé son insurrection armée en 2009. L'objectif de ce groupe qui s'oppose à l'éducation occidentale est d'entériner la Charia dans la Constitution.