Les travaux de la commission mixte entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo se sont ouverts lundi à Kinshasa avec comme objectif de débattre la question des expulsions des ressortissants rd-congolais en République du Congo, a constaté Xinhua sur place.
Selon le ministre des médias et porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, le chef de l'Etat rd-congolais, Joseph Kabila a exprimé d'abord samedi l'espoir que de cette réunion sortira une conclusion heureuse parce que, pour lui, il est inadmissible que ces expulsions aient été faites avec tant de violences et dans un esprit qui n'est pas conforme aux relations de bon voisinage qui devraient exister entre le Congo-Brazzaville et la RDC.
Plusieurs témoignages font état des violences que les ressortissants rd-congolais auraient subies pendant cette opération d'expulsion initiée par les autorités du Congo-Brazzaville.
Samedi dernier, le président Joseph Kabila avait annoncé la tenue de cette réunion à l'occasion d'une réunion qu'il a eue avec les ambassadeurs accrédités en RDC et Martin Kobler, le chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). "Nous en avons reçu plus d'une centaine des milliers, ce n'est pas banal, et donc il faut que ce problème là soit débattu", a affirmé Lambert Mende.
Plus de 100.000 ressortissants rd-congolais ont déjà été expulsés de Brazzaville depuis le mois d'avril dernier. Le gouvernement rd-congolais dirigé par le Premier ministre Matata Ponyo les a regroupés à Maluku, une commune située à 80 kilomètres de la ville de Kinshasa, où le gouvernement a érigé un centre d'accueil pour eux.