Le chef des renseignements libyen Salim al-Hassi a donné sa démission jeudi, invoquant les luttes de pouvoir en cours, a indiqué une source du ministère des Renseignements.
M. Al-Hassi a démissionné de son poste car les troubles politiques actuels lui ont rendu difficile l'accomplissement de sa tâche dans ce poste sensible, a informé la source, ajoutant que M. Al-Hassi avait également exprimé son ressentiment par rapport au "combat pour la légitimité de deux gouvernements" en Libye.
La Libye se trouve dans une impasse politique en raison de la lutte de pouvoir entre le Premier ministre Abdullah Thinni et son successeur nouvellement élu Ahmed Maitiq.
Ahmed Maitiq, homme d'affaires venant de la troisième plus grande ville de Libye, Misrata, a été investi de ses fonctions de Premier ministre le mois dernier, mais a été aussitôt contesté par M. Thinni et des fonctionnaires de la justice, qui ont accusé le vote de confiance parlementaire ayant auparavant confirmé M. Maitiq en tant que nouveau Premier ministre, d'être non valide, moins de la moitié des députés, principalement des partisans de M. Maitiq, ayant participé à la séance.
M. Thinni a refusé d'exécuter la passation de pouvoir, bien que les forces ralliées à M. Maitiq aient occupé le bâtiment gouvernemental. La cour suprême de Libye a jugé jeudi que l'élection de M. Maitiq avait violé la Constitution "dans le principe," mais a par ailleurs reporté un jugement final sur la légitimité de M. Maitiq au lundi suivant.
Selon certains analystes, le jugement pourrait ouvrir la voie à une lutte de pouvoir plus intense entre différents groupes d'intérêts.