Les physiciens ont trouvé de nouvelles preuves que la « particule de type Higgs » qu’ils ont découverte il y a deux ans se comporte exactement comme le quasi-légendaire boson de Higgs, et ils espèrent de nouvelles découvertes grâce à la remise en service du Large Hadron Collider (LHC, Grand Collisionneur de Hadrons), le plus grand collisionneur de particules du monde.
Le boson de Higgs est considéré comme une partie du mécanisme qui donne naissance aux masses de toutes les particules subatomiques. C'est le dernier morceau en date de l'une des théories les plus prospères du monde scientifique, connue sous le nom de modèle standard de la physique des particules, à avoir été défini. Mais pour s'assurer que la théorie reste bien telle qu’elle a été fixée, les physiciens veulent montrer que le boson se comporte comme la théorie suggère qu'il devrait le faire.
Pour obtenir plus de données, les physiciens devront attendre le redémarrage du LHC, un accélérateur de particules souterrain situé à la frontière franco-suisse. Le LHC a été arrêté il y a plus d'un an pour rénovation, et il devrait reprendre ses activités en début d'année prochaine.
Le laboratoire de physique de particules du CERN européen, qui exploite le LHC, a annoncé lundi que le processus de recharge a juste redémarré. Finalement, l'ensemble de l’anneau de l'accélérateur, qui fait 27 km, sera refroidi à une température juste au-dessus du zéro absolu. Au cours de la campagne à venir, la machine devrait se rapprocher de son énergie de collision maximum de 14 000 milliards d'électrons-volts. Cela pourrait ouvrir une nouvelle frontière pour la physique des particules, et peut-être même apporter des preuves de dimensions supplémentaires, des particules de matière noire et de la super-symétrie.