La Fédération des syndicats sud-africains (COSATU) a condamné jeudi le meurtre de trois syndicalistes dans un incident attribué à "des violences entre noirs".
Les victimes, des responsables locaux du Syndicat national des travailleurs de la métallurgie d'Afrique du Sud (NUMSA), ont été tués mercredi à Isithebe, dans la province du KwaZulu-Natal.
Njabulo Ndebele, un dirigeant du NUMSA à Isithebe, son adjoint Sibonelo Ntuli et Ntobeko Maphumulo ont été tués chez l'un des trois hommes. Un autre membre du NUMSA, identifié uniquement sous le nom de M. Ntshebentshebe, et qui était présent avec ces trois hommes à l'époque, est actuellement hospitalisé dans un état critique en raison de blessures par balle.
Les trois hommes ont été tués à leur retour à Isithebe après une réunion syndicale à Durban. Des témoins ont déclaré au NUMSA qu'une voiture non-identifiée était arrivée à l'endroit où se trouvait les quatre personnes et avait ouvert le feu, prenant principalement pour cible ces trois personnes, qui sont décédées sur place.
Le COSATU soutient pleinement le NUMSA pour dénoncer le meurtre insensé de ces trois responsables, qui arrive au plus mauvais moment et "prive le syndicat de trois des meilleurs et plus prometteurs dirigeants syndicaux dans notre province", a déclaré dans un communiqué le porte-parole national Patrick Craven.
"Cet acte scandaleux nous rappelle combien le NUMSA, comme tous les syndicats et tous les penseurs progressistes, ont été pris pour cible et abattus systématiquement par des chefs de guerre tout au long des années 1980, jusqu'au 27 avril 1994, et même au- delà", a-t-il dit.
Des dizaines de responsables du NUMSA ont été assassinés au fil des années. De nombreux autres responsables de tous les syndicats membres du COSATU ont également été pris pour cible dans les années 1980.