Le Congrès national africain ( ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a accusé jeudi l'opposition Alliance démocratique (DA) de discrimination raciale contre les Africains noirs vivant dans des quartiers informels.
Cette accusation est intervenue après que la Commission sud- africaine de droits de l'homme (HRC) ait déclaré que la vision de pots de porta dans la ville du Cap est une violation des droits de l'homme.
Les Pots de Porta sont un type de toilettes chimiques ou salles de bain portables.
"L'utilisation de contrats à long terme pour la fourniture de toilettes chimiques dans les colonies informelles dans la ville du Cap a sérieusement et négativement touché les peuples africains noirs (...) en comparaison aux blancs, indiens et colorés", a déclaré la commission.
La grande majorité des toilettes chimiques, soit 84,4%, sont dans des établissements informels avec les populations qui sont " extrêmement noires".
La Commission a conclu que l'Alliance démocratique qui dirige la ville du Cap était coupable de discrimination sur la base de race et a violé la Constitution, d'après le porte-parole national de l'ANC Zizi Kodwa.
"Cette décision confirme ce que nous avons connu depuis longtemps, que la l'Alliance démocratique est raciste et que, la où le parti gouverne, les droits de la majorité noire sont dénigrées et ils souffrent des conditions inhumaines qui leur sont imposées par leur gouvernement", a-t-il souligné.
"L'Alliance démocratique a toujours cherché à prétendre que la province du Cap occidental est une province bien gérée. La conclusion de la Commission des droits de l'homme certifie que c'est seulement ceux dans les faubourgs verdoyants de Constantia et du Camps Bay qui pensent que cette province est bien gérée, jamais la majorité dans les logements du Cap ou Khayelitsha (deux colonies informelles pour les noirs)", a déclaré M. Kodwa.
La ville du Cap refuse d'accepter les conclusions, et indique qu'elle contestera les recommandations de la commission.