Le président nigérian Goodluck Jonathan a juré de poursuivre les auteurs et sponsors de crimes contre l'humanité au Nigeria, indique un communiqué officiel reçu jeudi à Lagos.
Il a fait cette décaration mercredi à Abuja, capitale du pays, lors de la mise en place d'un comité pour le Fonds de soutien aux victimes.
Ce fonds est une initiative du gouvernement destinée à mobiliser des ressources pour aider les victimes d'actes terroristes dans le pays. Composé de 26 membres, ce comité est chargé de collecter les 195 millions USD recherchés par ce fonds.
Le président Jonahtan a réaffirmé l'engagement de son administration à s'assurer que les terroristes n'aient nulle part où se cacher dans le pays, et à vaincre la secte Boko Haram.
Le président Jonathan a qualifié le groupe terroriste d' ensemble d'individus sans coeur déterminés à apporter le mal sur ce pays.
Le dirigeant nigérian a déclaré que les victimes du terrorisme dans le pays avaient besoin d'être soutenues et aidées, et que tel était l'objectif du Fonds de soutien aux victimes.
Ce comité s'inscrit dans les efforts actuellement déployés pour mettre en place une solution complète à la menace du terrorisme.
Le comité constituera un cadre par le biais du quel toutes les personnes et institutions qui le souhaitent pourront apporter leur contribution.
Les attaques commises apparemment par des insurgés de Boko Haram déguisés en soldats sont de plus en plus communes dans la région nord du Nigeria.
Boko Haram, un mouvement qui souhaite frapper de tabou l' éducation occidentale, est à l'origine d'attaques meurtrières perpétrées au Nigeria depuis 2009. Ce groupe a pour objectif de faire inscrire la charia, loi islamique, dans la Constitution du Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique.
Cette secte a récemment revendiqué l'enlèvement en mi-avril de plus de 200 jeunes filles dans l'État de Borno dans le nord-est du pays, une action qui a soulevé une condamnation massive à l'échelle locale comme à l'échelle internationale.