Le groupe islamiste Al Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar a revendiqué l'attentat suicide au cours duquel un militaire français avait été tué, le 14 juillet, dans la région d'Al-Moustarat, au nord du Mali, rapporte jeudi l' agence mauritanienne "Al Akhbar", citant un enregistrement audio de ce groupe.
Cette agence fait partie des agences les plus informées sur les activités des groupes terroristes dans le nord du Mali, selon les observateurs à Nouakchott.
"Par la volonté d'Allah, un combattant 'moujahid' a réussi à exploser son véhicule piégé sur une unité des forces d'invasion dans la région d'Al-Moustarat", a indiqué un certain Abou Aassim El-Mouhajir, se présentant comme porte-parole de cette faction d' Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
"L'attentat a été une réponse adressée aux Français qui prétendent avoir anéanti les forces jihadistes et réussi l'opération Serval", a-t-il ajouté dans un enregistrement mis en ligne sur le site d'Al Akhbar.
"Les Français ont tenté comme d'habitude de dissimuler la vérité et de minimiser les pertes engendrées. Ils ont profité de la faiblesse des médias sous-régionaux pour dire qu'il s'agissait d'un simple attentat à voiture piégée qui a fait une seule victime ", a-t-il affirmé sans toutefois donner un bilan.
La France avait annoncé la mort, lundi 14 juillet, d'un neuvième militaire français au cours d'une "opération de reconnaissance" dans le nord du Mali.
"L'opération Serval qui a été lancée (par la France) contre les peuples musulmans, a fini par faire sombrer la région dans une guerre civile et des affrontements interethniques alors que le pouvoir islamique avait mis fin à ces tensions", a-t-il conclu.