Trois partis d'opposition maliens souhaitent leur implication dans le processus de négociation que le gouvernement malien va engager avec les groupes armés du nord malien.
Selon un communiqué publié vendredi, l'Union pour la République et la Démocratie, le Parti pour la Renaissance nationale et le PRVMP/FASOKO invitent le président malien Ibrahim Boubacar Kéita à consulter la classe politique et toutes les forces vives "pour dégager une plateforme et une vision nationales avant de s'engager dans des pourparlers cruciaux pour le présent et l'avenir du Mali et de la sous-région".
Les autorités maliennes ont annoncé des prochains pourparlers avec les groupes armés du nord à la mi-juillet en Algérie, souhaitant qu'ils aboutissent à un accord global et définitif de paix au Mali.
Dans leur communiqué, les trois partis se disent "préoccupés par la gestion solitaire de la crise du Nord par le président de la République et le gouvernement".
"Nous constatons avec regret que le président de la République engage le pays, sans la moindre concertation, dans des négociations décisives sur des questions de fond relatives à la stabilité du Mali, à la cohésion de la Nation et son avenir immédiat", ont-ils déploré.
L'opposition regrette également "le fait que le chef de l'Etat a délégué à un pays voisin le soin de faire par l'expertise de ses techniciens une feuille de route destinée aux prochaines négociations inter-maliennes", indique le communiqué.
Pour l'opposition, le gouvernement est dans une situation qui " le contraint à négocier en position de faiblesse". "D'où, selon elle, l'impérieuse nécessité d'élaborer avant toute négociation une proposition soutenue par l'ensemble du pays".
Par ailleurs, l'opposition invite les pays frères et amis du Mali à "éviter toute précipitation susceptible de compromettre l' avenir".