De nombreuses femmes et filles ont été enlevées au cours d'attaques lancées par les combattants de Boko Haram le week-end dernier dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris mardi d'habitants locaux.
Au moins 30 personnes ont été tuées dans des attaques séparées survenues dans quatre villages de la zone de Damboa, dans l'Etat de Borno, où la situation sécuritaire reste toujours précaire. Par ailleurs, au moins 60 femmes et filles auraient disparu suite aux attaques, selon un habitant local.
"Entre jeudi et samedi, la vie est devenue un cauchemar pour les habitants des villages de Gurdlagwal, de Yafa, de Kummabza et de Yaza, où les attaques des hommes armés ne leur ont laissé que la tristesse, les larmes et le sang. Ils ont ouvert le feu de façon sporadique, emmené nos femmes et nos enfants (filles, ndlr)", a déclaré Aminu Mustapha, un professeur de religion islamique local qui s'est réfugié à Lassa, une ville voisine.
M. Mustapha a indiqué qu'il n'avait plus vu ses femmes, ses enfants ni l'une de ses proches depuis l'attaque.
Le professeur a qualifié les attaques de "très sanglantes", déplorant qu'aucune mission de secours des agences de sécurité n'était venue en aide aux villageois alors que les combattants commettaient leurs atrocités.
Selon Moses Mbaya, un autre rescapé des attaques, les auteurs de l'incident seraient des membres de Boko Haram.
Boko Haram, un groupe rebelle tenu pour responsable de milliers de homicides et d'enlèvements au Nigeria depuis 2009, cherche à inscrire la loi islamique, la Charia, dans la constitution de ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Le mois dernier, le groupe avait revendiqué l'enlèvement de 200 lycéennes à Chibok, une ville de l'Etat de Borno.